Emplois maintenus L’Etat du Valais transfère l’exploitation de six téléphériques

nt, ats

10.4.2024 - 15:24

Une société de droit privée reprendra la gestion de six téléphériques exploités jusqu'ici par l’Etat du Valais et financés par la Confédération et le canton. L'opération a pour objectif de conserver les indemnités fédérales allouées au transport régional des voyageurs (TRV). Les emplois sont maintenus.

Une société de droit privée reprendra la gestion des six téléphériques, 
jusqu’ici exploités par l’Etat du Valais, dont la liaison Riddes-Isérables (archives).
Une société de droit privée reprendra la gestion des six téléphériques, jusqu’ici exploités par l’Etat du Valais, dont la liaison Riddes-Isérables (archives).
ATS

Keystone-SDA, nt, ats

La création de cette société, dont les actionnaires seront le canton et les communes concernées, répond à une demande de clarification de la structure actuelle émanant de l’Office fédéral des transports (OFT), explique le canton du Valais mercredi dans un communiqué. Les vingt-six collaborateurs actuels seront transférés auprès de la nouvelle structure avec des conditions similaires.

Entre 1967 et 1977, à la suite de difficultés financières, l’Etat du Valais a pris en charge l’exploitation et le financement de cinq téléphériques pour le compte des communes. Il s'agit des liaisons Dorénaz-Alesse-Champex, Tourtemagne-Unterems Oberems, Gampel-Jeizinen, Rarogne-Eischoll et Fürgangen-Bellwald. S’y ajoute celle de Riddes-Isérables, également propriété du canton, construite par ce dernier en 1942, en lieu et place d’une route.

Conditions pas respectées

Ces six téléphériques sont actuellement gérés par le Service de la mobilité. En terme de financement, le téléphérique de Gampel-Jeizinen (LGJ), qui ne remplit pas tous les critères du transport régional de voyageurs (TRV), perçoit un montant cantonal forfaitaire, le déficit étant à charge de la commune.

Pour les cinq autres téléphériques, conformément au mode de financement du TRV en vigueur depuis 1996, la Confédération indemnise les déficits d’exploitation à hauteur de 63% et l’Etat du Valais à hauteur de 37%. Le canton se subventionne ainsi lui-même, ce qui ne correspond pas aux conditions d’indemnisation fixées par la Confédération.

L’OFT a demandé une clarification d’ici à fin 2024, faute de quoi la Confédération ne versera plus d’indemnités pour les prestations TRV de ces téléphériques dès 2025. Le montant était de plus de deux millions de francs en 2023, précise le canton.

En mains publiques

Après examen de différentes variantes, le Conseil d’Etat a décidé de transférer l’exploitation de ses six téléphériques à une société anonyme de droit privé. Cette dernière restera en mains publiques, avec comme actionnaires le canton à hauteur de 40% et les six communes concernées à hauteur de 10% chacune. Les postes de direction et d’administration seront mis au concours prochainement.

Le financement du déficit sera toujours assuré conjointement par le canton et la Confédération. Les coûts seront pris en charge désormais uniquement au travers de l’indemnité versée à la nouvelle société. D'autres liaisons plaine-montagne ainsi que différents projets de téléphériques pourraient également être intégrés à cette structure.