«Absolument nécessaire» Lettres et paquets plus chers, mais moins qu'espéré par la Poste

fb, ats

6.7.2023 - 11:27

La Poste augmentera début 2024 les prix des lettres et des colis, mais dans une proportion moindre que ce qu'elle souhaitait. L'accord «à l'amiable» trouvé avec le Surveillant des prix contraindra le géant jaune à continuer de «se serrer la ceinture», selon son patron Roberto Cirillo.

La hausse des tarifs des lettres et colis est «absolument nécessaire», selon le patron de la Poste Roberto Cirillo (archives).
La hausse des tarifs des lettres et colis est «absolument nécessaire», selon le patron de la Poste Roberto Cirillo (archives).
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

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Dès l'année prochaine, une lettre Courrier A reviendra à 1,20 franc (contre 1,10 franc jusqu’ici) et une lettre Courrier B à 1 franc (90 centimes). Un colis Economy jusqu’à 2 kilos coûtera 8,50 francs (7 francs). Et il faudra débourser 10,50 francs pour un colis Priority (9 francs), ont annoncé jeudi la Poste et le Surveillant des prix Stefan Meierhans.

Le géant jaune justifie ces hausses par la baisse continue du volume des lettres (recul d'un tiers ces dix dernières années) et des opérations réalisées au guichet (baisse du trafic des paiements de 15% pour la seule année 2022). L'entreprise pointe aussi le renchérissement, qui augmente «considérablement» les coûts de l’énergie, des transports, du matériel et des salaires.

Pour son directeur général Roberto Cirillo, la Poste ne peut plus continuer à assumer seule ces coûts supplémentaires. Ces hausses sont ainsi «absolument nécessaires», affirme-t-il dans un communiqué.

La Poste aurait même souhaité aller plus loin, mais s'est heurtée au veto du Surveillant des prix. Elle devra ainsi «gagner encore davantage en efficacité, au-delà de l'objectif de 300 millions de francs d'économies qu'elle s'est fixé», prévient le patron.

Montant réclamé «surdimensionné»

Dans sa newsletter publiée jeudi, Stefan Meierhans se félicite pour sa part d'avoir pu «freiner considérablement les exigences de la Poste».

Il reconnaît certes que le financement du service universel pose un «problème chronique» à la Poste. Pour la période 2022-2024, le géant jaune s’attend à une hausse des coûts de 227 millions de francs au sein de son unité Services logistiques, précise Stefan Meierhans.

Ce dernier est cependant parvenu à réduire les hausses de tarifs d’environ 70 millions par rapport au montant «surdimensionné» réclamé initialement par la Poste (181,7 millions).

D'"intenses négociations» ont permis de réduire les hausses prévues pour les clients privés et commerciaux. Leur impact total probable sur le bénéfice sera de 111,8 millions, un montant qui comprend la hausse de la TVA au 1er janvier 2024. La Poste assumera donc une «part substantielle» des augmentations de coûts, souligne Stefan Meierhans.