Les maçons dénoncent la volonté du patronat de jouer le maintien de la retraite à 60 ans contre la flexibilisation du temps de travail.
Après Genève et Bellinzone, les maçons de l'Arc jurassien se sont mobilisés mardi à La Chaux-de-Fonds pour exprimer leur mécontentement.
La mobilisation des maçons a été jugée impressionnante par le syndicat Unia.
Les travailleurs de la construction craignent de se retrouver dans une situation de vide conventionnel.
Environ 600 maçons ont manifesté dans les rues de La Chaux-de-Fonds.
Les maçons dénoncent la volonté du patronat de jouer le maintien de la retraite à 60 ans contre la flexibilisation du temps de travail.
Après Genève et Bellinzone, les maçons de l'Arc jurassien se sont mobilisés mardi à La Chaux-de-Fonds pour exprimer leur mécontentement.
La mobilisation des maçons a été jugée impressionnante par le syndicat Unia.
Les travailleurs de la construction craignent de se retrouver dans une situation de vide conventionnel.
Environ 600 maçons ont manifesté dans les rues de La Chaux-de-Fonds.
Plus de 1500 maçons ont protesté mardi en Suisse romande pour la défense de leurs droits. A La Chaux-de-Fonds (NE), 600 travailleurs de l'Arc jurassien ont manifesté. Leur nombre était de 550 à Fribourg et de 400 en Valais, selon Unia.
"Après avoir bloqué pendant des mois les négociations portant sur l'assainissement de la retraite anticipée à 60 ans, la Société suisse des entrepreneurs (SSE) soumet maintenant les maçons à un chantage inacceptable visant à démanteler la Convention nationale (CN)" qui expire le 31 décembre, a déclaré Catherine Laubscher, responsable Unia Neuchâtel. A savoir une péjoration des conditions de travail, pour accepter de ne pas remettre en cause cet acquis.
Les entrepreneurs demandent une flexibilisation du travail accrue - à savoir notamment 300 heures flexibles contre 100 actuellement. Selon Unia, cela aurait pour conséquence que les maçons enchaîneraient des journées de 12h de mars à décembre et qu'ils seraient mis au repos forcé en janvier et février, ce qui serait "hautement nuisible" à leur santé.
Le syndicat dénonce aussi l'augmentation du travail temporaire. Sur certains chantiers de l'Arc jurassien, Unia a dénombré 60% de travailleurs temporaires. Le syndicat reproche aussi aux entrepreneurs de licencier des travailleurs âgés et de les réengager plus tard comme temporaires. Au final, ces maçons n'ont pas assez cotisé pour avoir une retraite à 60 ans.
Neuchâtel: 80% des chantiers à l'arrêt
Dans le canton de Neuchâtel, 80% des chantiers étaient fermés mardi. "Le nombre de travailleurs en grève est impressionnant car nous n'avons pas de gros chantiers dans le canton de Neuchâtel. La moyenne d'employés par chantier est de 4,20 personnes", a expliqué Edy Zihlmann, secrétaire syndical d'Unia Neuchâtel.
Une centaine de maçons du Jura et du Jura bernois se sont mis en grève et ont rejoint leurs confrères neuchâtelois à La Chaux-de-Fonds. Sifflets, drapeaux et banderoles à la main, ils ont manifesté dans une ambiance polaire qui n'était pas sans rappeler leurs conditions difficiles de travail, avec des slogans comme "Pas de convention, pas de maçons" ou "Trop, c'est trop".
La manifestation a occasionné une perturbation du trafic sur le Pod, l'avenue principale de la Métropole horlogère.
En Valais, environ 400 maçons se sont réunis devant la gare de Sion. "Ce moment est important dans le domaine de la construction", a déclaré le secrétaire régional d'Unia Valais Jeanny Morard. La mobilisation a dépassé les attentes.
Forte mobilisation à Fribourg
A Fribourg, où les manifestants se sont élevés à 550, les syndicats se sont montrés très satisfaits de l'ampleur de la mobilisation. "C'est une réussite, la plus forte mobilisation depuis 2002", a indiqué Armand Jaquier, secrétaire régional d'Unia Fribourg, contacté par Keystone-ATS. "Ce d'autant plus que certains collègues n'ont pas pu venir, ayant subi des pressions de la part d'employeurs pour ne pas participer", a-t-il précisé.
La mobilisation de mardi s'inscrit dans un mouvement national qui a débuté le 23 juin à Zurich, avec 18'000 maçons dans les rues. Elle s'est poursuivie à mi-octobre avec 3000 participants à Bellinzone et 2500 à Genève durant deux jours.
"Ces actions de protestation portent leurs fruits", a ajouté Catherine Laubscher. Depuis la manifestation de Zurich, la SSE a assoupli ses positions, notamment sur la retraite anticipée. Lors d'un vote avant la manifestation, les maçons de l'Arc jurassien étaient unanimes pour se remettre en grève, si des progrès ne sont pas accomplis le 9 novembre, date de la prochaine négociation avec la SSE.
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