Flambée de l'inflationMaisons du Monde abaisse ses prévisions
afp
27.5.2022 - 09:32
Le distributeur de meubles et d'objets de décoration Maisons du Monde, présent également en Suisse, a revu à la baisse ses objectifs pour l'exercice en cours.
Keystone-SDA, afp
27.05.2022, 09:32
27.05.2022, 09:48
ATS
L'entreprise estime que ses conditions d'approvisionnement «se sont dégradées significativement» et s'inquiète de la flambée de l'inflation.
Le groupe, qui compte 350 magasins dans le monde, envisage désormais une baisse «moyenne à un chiffre» de ses ventes pour 2022, dans un communiqué publié jeudi soir, alors qu'il prévoyait jusqu'ici une hausse de son chiffre d'affaires.
En conséquence, le distributeur s'attend à une dégradation de sa marge de bénéfice avant intérêt et impôts (Ebit), attendu désormais à 5% ou plus après avoir été envisagé autour de 9% en début d'année.
Le groupe s'attend également à un impact sur son flux de trésorerie libre initialement anticipé entre 65 et 75 millions d'euros mais désormais attendu dans une fourchette comprise entre 10 et 30 millions d'euros sur l'exercice.
Maisons du Monde justifie cette révision de ses objectifs par l'évolution de la situation macroéconomique en Europe, en particulier une inflation attendue comme élevée sur l'ensemble de l'année qui entraînera une baisse de la demande pour le secteur.
Par ailleurs, le groupe est confronté aux conséquences de la stratégie de lutte contre la pandémie de Covid-19 en Chine, où la politique «zéro covid» entraîne des difficultés d'approvisionnement et «d'important goulots d'étranglement qui engendrent des coûts supplémentaires».
Enfin, les niveaux élevés des coûts, tant de fret que de matières premières et d'énergie, obligent le groupe a réévaluer ses projections de coûts, avec un impact sur sa marge brute.
Maisons du Monde avait fait état le 4 mai d'un premier trimestre déjà difficile, ses ventes reculant de 4% à périmètre comparable, à 313 millions d'euros (322,5 millions de francs), avec une baisse de fréquentation de ses magasins en mars, mais avait maintenu ses prévisions en espérant un second semestre plus favorable.