Transport aérien Marchés européens défavorables pour IAG

ATS

10.5.2019 - 10:00

IAG a fait les frais d'un renchérissement de sa facture de carburant qui a bondi de 15,8% sur le trimestre. Cette dernière a flambé non pas en raison des prix du pétrole eux-mêmes, mais plutôt du fait d'une appréciation du dollar et d'effets liés à des couvertures financières (archives).
IAG a fait les frais d'un renchérissement de sa facture de carburant qui a bondi de 15,8% sur le trimestre. Cette dernière a flambé non pas en raison des prix du pétrole eux-mêmes, mais plutôt du fait d'une appréciation du dollar et d'effets liés à des couvertures financières (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN

Le groupe aérien IAG a annoncé vendredi avoir vu son bénéfice net fondre à 70 millions d'euros (près de 80 millions de francs) au cours du premier trimestre. Le repli reflète essentiellement le renchérissement du prix du kérosène et un marché défavorable en Europe.

IAG, maison-mère de British Airways (BA) et Iberia entre autres, avait enregistré un profit net de près de 800 millions d'euros un an plus tôt, indique le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice avait alors été gonflé par un énorme gain de près de 700 millions d'euros lié à une réforme du plan de retraite de BA.

IAG n'ayant cette fois-ci pas profité d'un tel coup de pouce, sa rentabilité a plongé d'autant que les conditions de marché ont été loin d'être favorables par ailleurs.

Le groupe a fait les frais d'un renchérissement de sa facture de carburant qui a bondi de 15,8% sur le trimestre. Cette dernière a flambé non pas en raison des prix du pétrole eux-mêmes, mais plutôt du fait d'une appréciation du dollar et d'effets liés à des couvertures financières.

Dans le même temps, IAG a certes enregistré une hausse de 5,9% à 5,3 milliards d'euros de son chiffre d'affaires, mais a subi un repli de 0,8% du revenu par passager transporté au kilomètre parcouru (PKT), indicateur de référence du transport aérien.

IAG y voit l'effet d'un marché difficile pour les voyages aériens en Europe, notamment en raison d'un calendrier défavorable et de capacités trop importantes pour la demande.

Le groupe, qui compte au total cinq compagnies aériennes, la britannique British Airways, les espagnoles Iberia et Vueling, l'irlandaise Aer Lingus ainsi que la dernière née à bas coût Level, a transporté 24,4 millions de passagers au premier trimestre, en hausse de 6,2% sur un an.

Au cours du trimestre, «les compagnies aériennes ont été très affectées par des vents contraires relatifs au carburant et aux taux de change, par des capacités de marché moins rentables et le calendrier de Pâques», tombé au deuxième trimestre cette année, souligne Willie Walsh, directeur général d'IAG.

Il se félicite toutefois d'être «resté rentable» en début d'année, tout en dévoilant des objectifs prudents pour l'ensemble de l'exercice 2019.

IAG prévoit un bénéfice opérationnel hors éléments exceptionnels stable pour l'année et n'attend pas de hausse de ses recettes par passager sur l'exercice.

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