Médias Médias sociaux: problème chez 4% des enfants

ATS

25.8.2020 - 11:49

Les filles cherchent plus souvent à fuir des sentiments négatifs sur les réseaux (33,3%) que les garçons (22,7%), indique l’enquête nationale menée en 2018 par Addiction Suisse.
Les filles cherchent plus souvent à fuir des sentiments négatifs sur les réseaux (33,3%) que les garçons (22,7%), indique l’enquête nationale menée en 2018 par Addiction Suisse.
Source: KEYSTONE/CHRISTOF SCHUERPF

Un quart environ des élèves de 11 à 15 ans utilisent souvent les réseaux sociaux pour échapper à des sentiments négatifs, indique une étude. Près de 4% des ados interrogés présentent un usage problématique de ce média.

Les filles cherchent plus souvent à fuir des sentiments négatifs sur ces réseaux (33,3%) que les garçons (22,7%), indique l’enquête nationale menée en 2018 par Addiction Suisse auprès des élèves publiée mardi.

Avec 4% environ de jeunes de 11 à 15 ans (filles: 5,2%; garçons: 3,7%) qui présentent un usage problématique des réseaux sociaux, la Suisse s’en sort relativement bien en comparaison avec les autres pays ayant participé à l’enquête HBSC («Health Behaviour in School-aged Children»).

Pour identifier un usage problématique, les enquêteurs ont posé une série de neuf questions, portant par exemple sur le fait de ne penser à rien d’autre qu’à pouvoir de nouveau utiliser les réseaux sociaux ou de négliger d’autres activités au profit de ces réseaux. Les jeunes concernés ont répondu positivement à au moins six questions.

Un jeune sur dix harcelé

Une ou un jeune de 11 à 15 ans sur dix indique avoir été harcelé au moins une ou deux fois dans l’espace virtuel au cours des derniers mois (filles: 11,5%; garçons: 6,4%). Inversément, 5% environ (filles: 4,0%; garçons: 5,2%) disent avoir harcelé quelqu’un dans l’espace virtuel au moins une ou deux fois au cours de cette même période.

La grande majorité des élèves discutent plutôt face à face de leurs soucis, secrets et sentiments. Une minorité seulement préfère nettement utiliser les écrans pour cela (filles: 7,7%; garçons: 6,7%). La Suisse se classe parmi les pays participants où cette préférence est la moins répandue.

Jeunes à problèmes plus en ligne

Le temps passé quotidiennement devant un écran les jours d’école est plus élevés parmi les jeunes qui se sentent moyennement ou peu soutenus par leur famille. C'est le cas aussi parmi ceux qui sont peu ou pas du tout satisfaits de leur vie et qui jugent leur état de santé moyen à mauvais, qui consomment des substances psychoactives plus qu’occasionnellement, en particulier le tabac.

Ceux qui consomment des aliments non recommandés plus d’une fois par semaine, en particulier les boissons énergisantes, sont également concernés.

Réalisée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS-Europe) tous les quatre ans, l’étude HBSC s’intéresse à divers comportements de santé des jeunes de 11 à 15 ans. En 2018, Addiction Suisse a mené l’étude pour la neuvième fois en Suisse. 11'121 filles et garçons ont été interrogés.

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