Marchés financiers Moins d'entrées en Bourse dans le monde

ATS

25.9.2019 - 11:33

Aux Etats-Unis, il y a eu 30% d'IPO de moins en un an. En Europe, ce nombre a même reculé de 42%, mais les volumes restent identiques (archives).
Aux Etats-Unis, il y a eu 30% d'IPO de moins en un an. En Europe, ce nombre a même reculé de 42%, mais les volumes restent identiques (archives).
Source: KEYSTONE/AP/FRANK FRANKLIN II

Les volumes d'émission et le nombre d'introductions en Bourse (IPO) ont reculé dans le monde au troisième trimestre sur un an, selon le cabinet de conseil EY. La Suisse n'échappe pas à la tendance: aucune IPO n'a été enregistrée ces trois derniers mois.

«Face aux incertitudes politiques et à un ralentissement économique, les sociétés sont actuellement réticentes à entrer en Bourse», résume EY dans un communiqué mercredi. Ainsi 256 IPO ont été enregistrées dans le monde au troisième trimestre, soit un recul de 24% sur un an. Les volumes d'émission ont chuté de 22% à 40,2 milliards de dollars (quasiment autant en francs).

En Chine (Hong Kong inclus), la baisse en valeur a atteint 32% à 19 milliards de dollars. Le nombre d'entrées en Bourse est en revanche en progression de 6%, grâce à sa nouvelle plateforme boursière dédiée aux valeurs technologiques.

Aux Etats-Unis, il y a eu 30% d'IPO de moins en un an. En Europe, ce nombre a même reculé de 42%, mais les volumes restent identiques (3,5 milliards). L'entrée à la Bourse de Francfort de l'éditeur de logiciels Teamviewer ce mercredi y est pour beaucoup.

En Suisse, aucune introduction en Bourse n'a eu lieu entre juillet et septembre. Pour rappel, le trimestre précédent, Alcon, Stadler et Medacta avaient fait leurs premiers pas sur SIX en avril, et Aluflexpack en juin.

«Le marché mondial des IPO est en attente», a expliqué Jolanda Dolente, directrice de Financial Accounting Advisory Services chez EY en Suisse, citée dans le communiqué. «Actuellement, ce sont les entreprises technologiques ou de santé les plus audacieuses. Les introductions en Bourse sont plus difficiles pour d'autres industries. Les investisseurs font la fine bouche et sont très prudents».

Les perspectives pour la fin de l'année sont contrastées. Le Brexit et la guerre commerciale américano-chinoise s'ajoutent aux données conjoncturelles moroses. D'un autre côté, «le développement du cours des nouveaux entrants a été dans l'ensemble bon et sur beaucoup de marchés bien meilleur que celui des principaux indices», a ajouté Mme Dolente.

EY s'attend ainsi «à une hausse dans le monde de l'activité d'entrées en Bourse au quatrième trimestre».

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