Arrestations et saisies Moscou menace des firmes occidentales 

ATS

14.3.2022 - 07:15

Les autorités russes, qui ont déjà durci le ton face aux entreprises étrangères souhaitant se retirer du pays, ont directement menacé certaines d'entre elles, affirme dimanche le Wall Street Journal. Elles les ont menacées de possibles arrestations de responsables ou de saisie de leurs actifs.

Des gens mangent dans un restaurant McDonald's dans la rue principale de Moscou, en Russie, le dimanche 13 mars 2022.
Des gens mangent dans un restaurant McDonald's dans la rue principale de Moscou, en Russie, le dimanche 13 mars 2022.
KEYSTONE

Keystone-SDA

Des procureurs russes ont émis des avertissements via des appels, des lettres ou des visites, à l'encontre de compagnies de tous secteurs, dont Coca-Cola, McDonald's, Procter & Gamble, IBM et Yum Brands, la maison mère des chaînes KFC et Pizza Hut, affirme le quotidien économique en citant des sources proches du dossier.

Ils ont notamment menacé d'arrêter les responsables critiquant le gouvernement ou de saisir les actifs, y compris ceux relevant de la propriété intellectuelle.

Après l'invasion de l'Ukraine, des sanctions économiques sans précédent ont été imposées par des gouvernements occidentaux et une liste grandissante d'entreprises ont annoncé leur retrait de la Russie ou la suspension de leurs activités dans le pays.

Des administrateurs «externes»

Les autorités russes ont multiplié les mesures pour éviter les fuites de capitaux et soutenir le rouble. Sans aller jusqu'à prononcer le mot «nationalisation», le président russe Vladimir Poutine s'est dit pour la nomination d'administrateurs «externes» à la tête de ces entreprises «pour les transférer à ceux qui veulent les faire fonctionner».

Le parquet russe a aussi ordonné vendredi un «contrôle strict» des entreprises étrangères, annonçant la suspension de leurs activités. Il a prévenu qu'il surveillerait notamment le respect de la législation du travail, sous peine de poursuites pénales.

Face aux menaces directes, au moins une entreprise a décidé de limiter les communications avec ses employés en Russie de peur que les e-mails et textos ne soient interceptés, tandis que d'autres ont évacué des responsables, affirme le Wall Street Journal.

Coca-Cola, McDonalds, Procter & Gamble et Yum Brands n'avaient pas répondu dimanche soir à une sollicitation de l'AFP.