Coronavirus Nette baisse du trafic ferroviaire

ATS

6.5.2020 - 12:24

Le nombre de personnes-kilomètres a diminué de près de 10% au premier trimestre (archives).
Le nombre de personnes-kilomètres a diminué de près de 10% au premier trimestre (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY

La crise du coronavirus a un impact massif sur le trafic ferroviaire en Suisse. Aussi bien le transport de voyageurs que de marchandises souffrent d'une baisse de la demande.

«La déclaration de situation extraordinaire par le Conseil fédéral le 16 mars dernier en raison de la pandémie de coronavirus a constitué une césure pour le trafic ferroviaire voyageurs en Suisse», relève mercredi le Service d'information pour les transports publics (Litra).

Alors que le trafic voyageurs se situait à un niveau similaire à celui de 2019 en janvier et février, un recul marquant de la demande a été enregistré, surtout durant la deuxième moitié du mois de mars. Le nombre de personnes-kilomètres a diminué au final de 9,9 % au premier trimestre par rapport à la même période de l'année dernière.

Moins de trafic marchandises

Le trafic marchandises a également connu un recul au premier trimestre, avec une baisse des prestations de transport de 4% par rapport à 2019. Celles-ci se montent à 2,96 milliards de tonnes-kilomètres nettes.

L'étendue des effets de la pandémie de coronavirus sur le premier trimestre n'est toutefois pas certaine. Ces prestations étaient déjà en baisse au dernier trimestre 2019, note le Litra.

La pandémie ne se répercute pas encore réellement dans l’évolution des sillons-kilomètres (utilisation de l'infrastructure ferroviaire par un train sur une distance d'un kilomètre). La réduction massive de l'offre du trafic voyageurs a en effet débuté le 26 mars seulement, soit peu avant la fin du trimestre.

Les trafics voyageurs et marchandises ont recouru ensemble à 49,48 millions de sillons-kilomètres au premier trimestre 2020, soit 0,1 % de moins qu'il y a un an. Alors que le trafic marchandises a utilisé moins de sillons, le trafic voyageurs est resté quasiment stable sur ce point. Sans la réduction de l'offre due à la pandémie, il aurait enregistré une croissance de quelques points de pourcentage.

Perspectives moroses

Les perspectives restent sombres au deuxième trimestre. L'utilisation du transport ferroviaire devrait à nouveau augmenter ces prochains mois, mais restera nettement inférieure aux chiffres de l'année précédente. Les effets de la situation extraordinaire sur le trafic marchandises seront également observés de près.

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