Automobile Nissan visé par une enquête aux USA

ATS

28.1.2019 - 07:45

Nissan, dont l'affaire Ghosn a révélé les lacunes de gouvernance, est déjà poursuivi par la justice nippone pour sa responsabilité dans la dissimulation de revenus reprochée à son ancien PDG sur la période 2010 à 2018 (archives).
Nissan, dont l'affaire Ghosn a révélé les lacunes de gouvernance, est déjà poursuivi par la justice nippone pour sa responsabilité dans la dissimulation de revenus reprochée à son ancien PDG sur la période 2010 à 2018 (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON

Le groupe automobile japonais Nissan, secoué par l'arrestation de son ex-PDG Carlos Ghosn, fait l'objet d'une enquête du gendarme américain de la Bourse, la SEC, au sujet de la rémunération de ses cadres dirigeants aux Etats-Unis.

"Nous avons reçu une demande de la SEC (Securities and Exchange Commission) et nous coopérons pleinement", a affirmé un porte-parole du constructeur dans une brève déclaration, sans donner de détails.

Il s'agit de problèmes similaires à ceux qui ont valu à Nissan une double inculpation au Japon, selon une source proche du dossier.

Le groupe, dont l'affaire Ghosn a révélé les lacunes de gouvernance, est poursuivi par la justice nippone pour sa responsabilité dans la dissimulation de revenus reprochée à son ancien PDG sur la période 2010 à 2018. Il est mis en cause en tant qu'entité morale ayant remis les rapports boursiers incriminés.

Arrêté le 19 novembre à Tokyo, M. Ghosn se trouve toujours en détention. Il est sous le coup de trois inculpations, pour abus de confiance et minoration de revenus.

Lors de son unique comparution devant un tribunal le 8 janvier, le dirigeant de 64 ans s'est dit accusé à tort. Ses avocats ont déposé plusieurs demandes de libération sous caution, mais la justice les a rejetées, mettant en avant un risque de dissimulation ou destruction de preuves et de fuite.

Le Franco-Japonais-Brésilien a été révoqué fin novembre de la présidence des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors. Il a par ailleurs démissionné la semaine dernière du groupe français Renault, qui complète la première alliance automobile mondiale.

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