Décisives dans la mobilité électrique ou les énergies renouvelables, les inventions dans le domaine des batteries conditionnent la transition écologique. Néanmoins, plus que l'Europe ou la Suisse, c'est l'Asie qui mène la danse.
Au cours de la dernière décennie, les inventions dans le domaine des batteries et du stockage de l'électricité ont crû de 14% annuellement, une augmentation quatre fois plus rapide que la moyenne.
La technologie trouve des applications variées, mais ce sont principalement les véhicules électriques qui sont les moteurs de l'innovation, précise le communiqué.
Les progrès réalisés au cours des dernières années ont permis une baisse de 90% les prix des batteries les plus courantes, basées sur la technologie du lithium-ion rechargeable. Elles sont principalement utilisées dans les appareils électroniques grand public et dans les véhicules électriques.
Par pays, le Japon et la Corée du Sud sont les plus innovants en la matière. Parmi les dix premiers demandeurs de brevets mondiaux dans les batteries, sept sociétés sont japonaises, deux sud-coréennes et une (Bosch) allemande. Les cinq premiers demandeurs (Samsung, Panasonic, LG, Toyota et Bosch) représentent ensemble plus d'un quart de l'ensemble des demandes.
Applications variées
En Suisse, 232 demandes de brevets ont été déposées dans les technologies des batteries et du stockage de l'électricité sur la période 2000 et 2018, contre 5080 en Allemagne, 1354 en France et 652 en Grande-Bretagne.
La variété des applications de ces technologies se reflète dans le classement des entreprises suisses les plus innovantes dans ce secteur. Ainsi, dans l'ordre, Swatch, TE Connectivity, IQ Power Licensing, ABB et Clariant ont figuré parmi les principaux déposants suisses de brevets dans les batteries.
«La technologie de stockage de l'énergie joue un rôle essentiel lorsqu'il s'agit de répondre à la demande de mobilité électrique et d'opérer la transition vers des énergies renouvelables, nécessaire si vous voulons atténuer le changement climatique», explique le Président de l'OEB, António Campinos, cité dans le communiqué.
D'ici 2040, il faudra 50 fois plus de batteries et autres solutions de stockage de l'énergie si l'on veut atteindre les objectifs climatiques et en termes d'énergie durable, selon les estimations de l'étude.