Marchés boursiers Nouveau coup de tabac à Wall Street

ATS

11.3.2020 - 22:04

Le Dow Jones a perdu au total plus de 20% par rapport à son dernier record en février.
Le Dow Jones a perdu au total plus de 20% par rapport à son dernier record en février.
Source: KEYSTONE/AP/Richard Drew

La propagation implacable du coronavirus aura eu raison de onze années de hausse ininterrompue à la Bourse de New York. Wall Street a été emportée dans une nouvelle tornade mercredi à la fin d'une journée mouvementée sur les marchés financiers.

Les milliards promis par les diverses autorités pour atténuer les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur l'économie n'ont pas suffi à apaiser les investisseurs. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a plongé de 5,86%.

Il a perdu au total plus de 20% par rapport à son dernier record en février, mettant ainsi officiellement fin à la plus longue période sans crise majeure qu'ait connue la place new-yorkaise. Il faut remonter à mars 2009 pour trouver une chute d'une telle ampleur sur une courte période.

Baisses européennes

Les Bourses européennes, après avoir été rassurées à l'ouverture par l'annonce de mesures exceptionnelles de soutien à l'économie venues du Royaume-Uni, ont, elles aussi, majoritairement clôturé en baisse: Paris (-0,57%), Francfort (-0,96%), Londres (-1,40%), Zurich (-0,47%) ou Madrid (-0,34%).

Les ambitieuses mesures italiennes (un plan de 25 milliards d'euros dans le pays d'Europe le plus touché), ont, en revanche, permis à la Bourse de Milan de rester la tête hors de l'eau (+0,33%). Les Bourses asiatiques ont aussi fléchi, Tokyo lâchant 2,27%, Shanghai 0,94% et Hong Kong 0,63%.

«Ça va empirer»

Les indices ont commencé à dégringoler franchement à Wall Street quand l'Organisation mondiale de la Sant» (OMS) a qualifié de «pandémie» l'épidémie de Covid-19, qui a contaminé plus de 110'000 personnes. Pour Maris Ogg, gestionnaire de portefeuilles chez Tower Bridge Advisors, cela indique «que le pire est peut-être encore à venir».

«Cela va sans doute prendre encore quelques semaines avant qu'on ait une idée claire de l'ampleur» de l'épidémie, «cela va prendre un peu de temps avant que le marché ne surmonte la panique», avance l'experte.

Les déboires de Boeing, qui a dégringolé de 18% alors que les marchés s'inquiètent de sa situation financière fragile en plein milieu d'une des plus graves crises du transport aérien, ont achevé mercredi de détraquer le Dow Jones.

Rechute du pétrole

Les investisseurs ont aussi été de nouveau échaudés mercredi par la rechute des cours du pétrole, qui avaient nettement rebondi mardi après leur krach de la veille.

Ils sont repartis à la baisse alors que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé leur intention d'augmenter drastiquement leur production d'or noir, au moment où la demande est fragilisée par la propagation du coronavirus dans le monde, accentuant ainsi encore la guerre des prix avec la Russie.

Le baril de Brent a lâché 3,8%, à 35,79 dollars, à Londres quand le baril américain de WTI a perdu 4%, à 32,98 dollars, à New York.

Retour à la page d'accueil