Le géant français des télécoms Orange a enregistré une perte nette de 2,76 milliards d'euros (près de 3 milliards de francs) au premier semestre, en raison principalement d'une dépréciation d'actifs en Espagne.
Le groupe explique cette perte par une «dépréciation comptable» de son activité en Espagne où l'opérateur a revu à la baisse son plan d'affaires dans un contexte de crise sanitaire et «concurrentiel accru».
Le chiffre d'affaires du groupe, qui s'élève à 20,86 milliards d'euros sur le semestre, est toujours soutenu par les performances en Afrique et au Moyen-Orient où la croissance dépasse les 10%, ainsi que par les ventes d'équipements qui progressent de 18,4%.
Moteur du groupe, la zone Afrique et Moyen-Orient est portée par la hausse de 7% sur un an de sa base de clients mobiles et le service Orange Money, qui a vu son chiffre d'affaires croître de 22,2%.
Hors cette zone géographique, Orange affiche une baisse de ses ventes sur ses principaux marchés comme en France ou en Europe, qui enregistrent respectivement une baisse de 0,5% et 0,3%.
En France, principal marché d'Orange, l'opérateur a bénéficié au second trimestre de la réouverture de ses boutiques et de la 5G pour doper ses ventes d'équipements.
Sur la fibre, Orange a engrangé sur un an près de 1,5 million de clients supplémentaires, une progression de 39,5%, a-t-il indiqué.
En Europe, où Orange est présent dans sept pays, les ventes ont été plombées par l'Espagne, dont le chiffre d'affaires a chuté de 2,7%. Orange espère retrouver une croissance sur ce marché en 2022.
«C'est l'une de nos forces de pouvoir amortir un choc dans un endroit par une performance dans un autre. C'est ce que l'on voit par exemple en Afrique, qui est sur une croissance exceptionnelle et qui croit beaucoup plus que l'Espagne ne baisse», a souligné jeudi Ramon Fernandez, directeur général délégué d'Orange, lors d'une conférence téléphonique.
En termes de perspectives, le groupe a maintenu ses objectifs pour l'exercice 2021, à savoir un excédent brut d'exploitation après loyers (Ebtidaal) «stable négatif», c'est-à-dire à un niveau qui pourrait être très légèrement inférieur à celui de 2020.