Peugeot Pénurie de semi-conducteurs: une usine à l'arrêt

ATS

22.6.2022 - 18:57

La production des usines Stellantis (ex-PSA) de Rennes-La Janais et de Sochaux va être arrêtée jusqu'au 1er juillet en raison de la pénurie de semi-conducteurs, a-t-on appris auprès de la direction. Cette mesure touche environ plusieurs milliers d'employés.

L'usine de Sochaux produit notamment la Peugeot 3008 (image d'illustration).
L'usine de Sochaux produit notamment la Peugeot 3008 (image d'illustration).
ATS

Keystone-SDA

L'usine de Sochaux, qui produit les Peugeot 3008 et 5008, a dû interrompre son activité dans la nuit du 14 au 15 juin. Au total, ce sont 40 séances de travail qui seront perdues sur ce site, soit 12'000 véhicules non produits.

«Nous sommes encore soumis à la crise des semi-conducteurs qui impacte depuis des mois l'industrie automobile», indique une porte-parole de l'usine. «Chaque jour, les équipes de Sochaux et les équipes centrales sont mobilisées et se battent pour minimiser les impacts de la crise et obtenir des pièces.»

«Pas de perspectives»

«C'est une catastrophe pour Sochaux», s'alarme de son côté Eric Peultier, du syndicat Force ouvrière. Selon lui, ce sont près de 3000 salariés qui sont touchés, plus 900 intérimaires. «C'est l'inquiétude qui demeure, car il n'y a pas de perspectives», souffle également Benoît Vernier, de la CFDT.

Des formations sont organisées pour des salariés et des travaux de maintenance sont anticipés. Pour le reste, les salariés sont placés en activité partielle et perçoivent 84% de leurs salaires. Les salariés reçoivent en juin leur 13e mois. «Cela va, en partie, éponger la perte», observe Benoît Vernier.

«On s'adapte»

L'usine de Rennes devait, elle, être mise à l'arrêt mercredi soir. «On arrête ce soir jusqu'au 1er juillet inclus en raison de la crise des semi-conducteurs. Depuis début avril on arrivait à s'en sortir et à travailler plein pot», a indiqué le service communication de l'usine, qui produit des Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross.

«On s'adapte: c'est un phénomène qui est indépendant de notre volonté et auquel on ne peut malheureusement pas faire grand-chose. On a une coupure franche et on reprendra», a-t-il ajouté, interrogé par l'AFP. Selon la CFDT, premier syndicat du site, cet arrêt était «malheureusement prévisible» alors que «l'usine de Sochaux est à l'arrêt depuis une semaine».