La faîtière des commerçants d'Yverdon-les-Bains (VD) a appris avec «stupéfaction et dépit» la décision de la Municipalité de redimensionner le parking souterrain de la Place d'Armes. La nouvelle mouture du projet, présentée mercredi, prévoit 430 places pour les voitures, au lieu des 1000 initialement prévues.
gsi, ats
17.11.2022, 15:59
17.11.2022, 16:00
ATS
«Ce n'est pas une grande surprise, même si nous ne nous attendions pas à une si forte réduction. Nous sommes assez affligés», reconnaît Laurent Bertschi, vice-président de la Société industrielle et commerciale d'Yverdon, Grandson et environs (SIC), contacté par Keystone-ATS.
La SIC, qui représente environ 300 membres, s'est réunie en congrès extraordinaire jeudi matin. Même s'il est encore «un peu tôt» pour prendre des mesures, la SIC annonce déjà qu'elle mettra «toutes ses forces à disposition» si un comité d'initiative devait voir le jour pour contrer le projet de la Municipalité.
Une initiative populaire qui pourrait émaner des partis de droite de la ville, comme l'a laissé entendre le PLR yverdonnois, dont le municipal Christian Weiler a rompu mercredi la collégialité.
Pour Laurent Bertschi, un parking à 800 – 1000 places serait «gérable», mais pas à 430, dont 100 dévolues au P+Rail. «C'est totalement insuffisant. Cela va mettre en danger les commerces et, de manière générale, le dynamisme du centre-ville», affirme-t-il.
Clients de l'extérieur
Le vice-président de la SIC souligne que les commerces du centre vivent grâce aux clients venus de l'extérieur, et non pas «avec les Yverdonnois du centre-ville qui se déplacent à vélo.»
Il souligne aussi l'importance d'un grand parking pour le magasin Manor qui, selon lui, sert de «pôle d'attraction» pour l'ensemble des commerces du centre. Il met encore en garde contre la concurrence de la zone commerciale d'En Chamard, en périphérie, qui capterait l'essentiel des consommateurs si les places de parc venaient à manquer au centre-ville.
Laurent Bertschi reconnaît qu'à long terme, il sera «inéluctable» de réduire la place de la voiture en ville. Mais cette évolution ne doit pas se faire de manière aussi «drastique» et «sans alternative crédible», remarque-t-il.
Mercredi, les quatre municipaux de la majorité rose-verte ont évoqué un projet «raisonnable, novateur, réalisable», tant au niveau de l'aménagement que des objectifs climatiques. Ils ont aussi rappelé que la version avec 1000 places, validée en 2019 par le Conseil communal, s'était ensuite heurtée à un préavis négatif du canton en 2021.