Réseaux sociaux Partager une vidéo n'est pas anodin

ATS

14.11.2019 - 12:24

Partager une vidéo choquante sur les réseaux sociaux n'est pas anodin: pensant bien faire pour dénoncer un pervers, un adolescent genevois a été reconnu coupable de pédopornographie par la justice (image d'illustration).
Partager une vidéo choquante sur les réseaux sociaux n'est pas anodin: pensant bien faire pour dénoncer un pervers, un adolescent genevois a été reconnu coupable de pédopornographie par la justice (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/AP/WILFREDO LEE

Un adolescent genevois a été reconnu coupable de pédopornographie pour avoir partagé une vidéo choquante sur Snapchat. Ce partage, qui selon son auteur visait à dénoncer le pervers de la vidéo, a été repéré par les autorités américaines.

Le jeune de 15 ans avait accompagné la vidéo montrant un acte sexuel entre un adulte et une mineure d'une mention «Il y a des gens qui méritent d'aller en enfer», a confirmé jeudi à Keystone-ATS son avocate Jacqueline Mottard. Elle revenait sur une information de la Tribune de Genève.

Le partage réalisé pendant l'été a été détecté par un algorithme américain d'un organisme qui travaille pour le FBI. Le cas a été ensuite signalé à la Police fédérale (fedpol) qui a transféré le dossier à la police genevoise. Au terme de la procédure, l'adolescent a été reconnu coupable de pédopornographie et écope d'une réprimande.

Selon son avocate, le fait qu'un partage de vidéo sur Snapchat puisse constituer une infraction «ne lui a même pas traversé l'esprit». Elle constate un décalage important entre le monde juridique et le monde numérique et déplore un manque d'information à ce sujet. Au final, cette infraction ne figurera pas dans le casier judiciaire de l'adolescent.

Nombreuses dénonciations

Comme l'a révélé la Tribune de Genève, les dénonciations provenant des autorités américaines concernant des infractions commises sur internet sont en très forte augmentation. Selon fedpol, 484 signalements ont été reçus en 2014, 2900 en 2016 et 9000 en 2018. L'an dernier, les cas délictueux étaient au nombre de 987 les autres étant des contenus non répréhensibles en Suisse.

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ATS