TUI a prévenu mardi qu'il ne s'attendait plus à recevoir de livraison du Boeing 737 Max avant septembre. Le géant allemand du tourisme a aussi fait part de pertes creusées ses lors du premier trimestre de son exercice décalé.
«Nous ne nous attendons plus à des livraisons de Boeing Max au cours de l'exercice en cours» s'achevant en septembre, a déclaré le patron du groupe, Fritz Joussen, lors de la présentation des chiffres trimestriels.
Entre octobre et décembre, le groupe a affiché une perte opérationnelle de 147 millions d'euros (157 millions de francs), habituelle en basse saison quand il ne couvre pas ses coûts fixes.
Cette perte de près de 80% plus forte que l'an passé a toutefois été creusée par une charge de 45 millions d'euros en raison du maintien au sol prolongé de l'appareil de moyen-courrier du fabricant américain depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts.
Cette interdiction devant durer jusqu'à la fin de l'exercice 2020, le groupe prévoit des coûts supplémentaires annuels «entre 220 et 245 millions d'euros», contre une fourchette de 220 à 270 millions d'euros précédemment.
Le voyagiste doit louer d'autres avions car il vend à ses clients des séjours complets.
Les pertes liées au problème Boeing Max ne prennent pas en compte d'éventuels remboursements de la firme américaine alors que des négociations sont en cours, précise le voyagiste.
Le groupe de Hanovre prévoit un résultat opérationnel ajusté (EBIT) entre 850 millions et 1,05 milliard d'euros à fin septembre, soit une fourchette dont la limite inférieure a été rabotée de 100 millions d'euros depuis décembre.
Après la faillite de son rival Thomas Cook, TUI constate néanmoins une croissance de 14% des réservations de voyages pour l'été et espère voir cette tendance se prolonger.
«Le marché du voyage en Allemagne et au Royaume-Uni devrait se rétrécir, mais nous allons gagner des parts de marché», a assuré M.Joussen.
L'impact du nouveau coronavirus chinois est lui à peine palpable: «nous n'avons pas de voyageurs en Chine durant la basse saison et notre coeur de métier est le soleil et la plage, ce que nous ne proposons pas en Chine», assure un porte-parole auprès de l'AFP.
Coté à la Bourse de Londres, le titre TUI bondissait à 10H35 GMT de 11% à 9,56 livres sterling.
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