Grand Conseil – FR Pisciculture d'Estavayer (FR) sous enquête

ATS

28.5.2020 - 11:16

Une remise en service de la pisculture d'Estavayer-le-Lac (FR) coûterait plus cher que le projet du Conseil d'Etat de concentrer l'activité à Colombier (NE), avec les cantons de Neuchâtel et de Vaud (archives).
Une remise en service de la pisculture d'Estavayer-le-Lac (FR) coûterait plus cher que le projet du Conseil d'Etat de concentrer l'activité à Colombier (NE), avec les cantons de Neuchâtel et de Vaud (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

La commission d'enquête parlementaire (CEP) instituée pour faire la lumière sur le fiasco de la pisciculture d'Estavayer-le-Lac (FR) comptera onze membres. Le Grand Conseil fribourgeois a adopté le décret finalisant l'acceptation de son instauration le 6 février.

Le décret a été accepté jeudi par 98 voix contre 1 et 3 abstentions. Il a constitué une formalité après le vote des députés d'il y a bientôt quatre mois, le Covid-19 ayant causé du retard, vote qui avait vu le principe d'une CEP avalisé par 71 voix contre 25 et 7 abstentions, malgré tous les efforts du Conseil d'Etat pour l'éviter.

Vif débat

Lors d'un vif débat, la députation broyarde avait particulièrement fait entendre sa voix. Rejointe par nombre d'autres députés, elle s'était alors élevée contre une décision gouvernementale de décembre, qui prévoit la fermeture de la pisciculture cantonale pour créer une entité intercantonale avec Neuchâtel et Vaud à Colombier (NE).

Le Conseil d'Etat avait tenté de s'opposer à la constitution d'une CEP, un instrument inapproprié à ses yeux au vu des enjeux. La commission devra maintenant clarifier les circonstances, apprécier les choix opérés, déterminer les erreurs, fixer les responsabilités et contrôler le montant articulé pour une remise en fonction du site.

Lourde ardoise

Pour mémoire, l'échec du projet a laissé une ardoise de près de 2,3 millions de francs pour le contribuable fribourgeois, selon les chiffres du gouvernement. Selon ce dernier, un transfert à Colombier serait moins onéreux qu'une remise en état, pour un coût de 1,5 million, d'un site qui n'a pratiquement jamais fonctionné.

Le dossier de la pisciculture cantonale d'Estavayer-le-Lac dure depuis dix ans en comptant la phase d'élaboration. Inaugurée à l'automne 2016, avec retard en raison d'oppositions, l'infrastructure a vu son activité cesser en 2017 déjà, en raison d'un problème d'eau qui n'était pas pompée assez en profondeur.

La situation a conduit au lancement en décembre 2017 d'une enquête administrative suite aux dysfonctionnements des installations. Les enquêtes, technique et administrative, ont démontré que le mauvais fonctionnement était dû à des défauts de conception et de réalisation, avait indiqué le Conseil d'Etat en décembre.

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