Transport aérien Plombée par une grève des pilotes, SAS creuse ses pertes

afp

26.8.2022 - 11:20

La compagnie aérienne suédoise SAS, placée depuis juillet sous le régime de protection de la loi américaine sur les faillites, a creusé ses pertes de mai à juillet, période où son activité a été plombée par une grève des pilotes.

La grève des pilotes, qui aurait coûté à la compagnie l'équivalent de 9 à 12 millions de francs par jour, a été menée pour protester contre les baisses de salaires prévues par la direction dans le cadre du redressement des comptes de l'entreprise. (Liselotte Sabroe/Ritzau Scanpix via AP)
La grève des pilotes, qui aurait coûté à la compagnie l'équivalent de 9 à 12 millions de francs par jour, a été menée pour protester contre les baisses de salaires prévues par la direction dans le cadre du redressement des comptes de l'entreprise. (Liselotte Sabroe/Ritzau Scanpix via AP)
ATS

Keystone-SDA, afp

La société a publié vendredi une perte nette de 1,84 milliard de couronnes suédoises (167 millions de francs) pour le troisième trimestre de son exercice décalé, supérieure de 38% à celle subie pour la période mai-juillet 2021.

Les recettes du groupe ont été «gravement touchées» par la grève observée par les pilotes du 4 au 19 juillet ayant contraint SAS a annuler quelque 4000 vols et affecté 380.000 passagers, écrit la compagnie dans un communiqué.

SAS note néanmoins que «la demande sous-jacente générale de voyage a été robuste» et qu'elle a enregistré une hausse du nombre de ses passagers à la faveur de la levée des restrictions anti-Covid dans le monde.

Il en ressort un chiffre d'affaires trimestriel de 8,58 milliards de couronnes, soit plus du double de celui réalisé un an plus tôt.

«Du fait des incertitudes qui demeurent de par le monde», la compagnie indique néanmoins être «prudente» pour ses perspectives des trimestres à venir.

«Le trafic à destination et en provenance de l'Asie reste touché par les restrictions liées au Covid-19 ainsi que par la situation géopolitique», écrit-elle.

En difficulté depuis le début de la crise sanitaire, SAS, qui emploie 7000 personnes principalement au Danemark, en Norvège et en Suède, a annoncé début juillet s'être placée sous le régime de la loi des faillites aux Etats-Unis dans le cadre de sa restructuration en cours.

Ce dispositif permet à une entreprise n'arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l'abri de ses créanciers tout en poursuivant ses opérations courantes.

SAS, dont les deux plus gros actionnaires sont le Danemark et la Suède, avec 21,8% du capital chacun, a annoncé mi-août avoir conclu un accord lui garantissant un prêt de 700 millions de dollars devant lui permettre de mener à bien sa restructuration.

La grève des pilotes, qui aurait coûté à la compagnie l'équivalent de 9 à 12 millions de francs par jour, a été menée pour protester contre les baisses de salaires prévues par la direction dans le cadre du redressement des comptes de l'entreprise. Elle s'est soldée par un accord sur de nouvelles conventions collectives.