Fortement affecté par la crise pandémique et la réduction du tourisme international, Genève Aéroport va poursuivre les mesures de réduction des coûts qu'il avait entamées depuis plusieurs mois.
Elles permettent, «à ce stade», d'éviter un plan social, selon un communiqué de presse dévoilé jeudi.
L'aéroport de Genève n'en a pas fini avec la crise. Alors que le groupe s'est soumis à des mesures d'austérité dès la mi-mars – chômage partiel, gel des embauches – il n'est pas encore près de voir la fin du tunnel.
La reprise du trafic durant l'été n'a été que de courte durée et le nombre de passagers en septembre a chuté de 75% par rapport au même mois de l'année dernière. La direction de l'aéroport estime que le nombre annuel de voyageurs sera inférieur de 60% en comparaison avec 2019.
Ce recul sans précédent se traduira par «une perte d'au minimum 100 millions de francs en 2020», selon les indications fournies.
Genève Aéroport va donc supprimer 56 postes en 2021 par rapport à l'année en cours. Au menu, le non-renouvellement des contrats à durée déterminée, l'anticipation des retraites et le non-remplacement des départs naturels.
La direction conduit d'autres mesures en parallèle, comme la réduction du personnel temporaire ou la suppression des primes, entre autres.
En tout, ces décisions aboutissent à la réduction de 10% de la masse salariale en 2021, ce qui représente une économie de 14 millions de francs.
Un budget raboté
Mais ce n'est pas seulement du côté du personnel que Genève Aéroport cherche à réduire les coûts. La société va diminuer ses dépenses à hauteur de 30 millions de francs, soit 20% du budget de l'exercice en cours. Le grand projet d'infrastructure de «l'Aile Est» a par exemple été reporté et les dépenses de certains sous-traitants ont été rabotés.
En tout, 110 projets ont en outre été gelés, ce qui se traduit par une réduction des investissements de 71 millions de francs entre 2020 et 2021.
Pour l'établissement, ces mesures permettent d'éviter un licenciement collectif. Mais cette option reste toujours sur la table. «Si l'évolution du trafic s'avérait moins favorable que prévue, des économies supplémentaires s'imposeraient, lesquelles auraient forcément un impact sur les effectifs» a annoncé le communiqué.