Banques Raiffeisen: la Finma juge le plan d'urgence «réalisable»

al

6.4.2023 - 11:21

La Finma avait également à l'époque validé les plans d'assainissement d'UBS et Credit Suisse et avait estimé que "les plans d'urgence suisses de Credit Suisse et UBS sont exécutables". (Photo/KEYSTONE / PETER KLAUNZER)
La Finma avait également à l'époque validé les plans d'assainissement d'UBS et Credit Suisse et avait estimé que "les plans d'urgence suisses de Credit Suisse et UBS sont exécutables". (Photo/KEYSTONE / PETER KLAUNZER)
ATS

La Finma a jugé les plans d'urgence de Raiffeisen «réalisables». Ces mesures doivent permettre au numéro trois bancaire helvétique, classé d'importance systémique en Suisse, d'assurer la continuité des opérations de paiement en cas de risque d'insolvabilité.

Keystone-SDA, al

«Pour la première fois, la Finma a jugé exécutable le plan d'urgence du groupe Raiffeisen», a indiqué jeudi la coopérative bancaire dans un communiqué.

Fin 2022, le groupe st-gallois a réuni l'intégralité des fonds supplémentaires destinés à absorber les pertes en cas d'urgence, sans recourir à des dispositions transitoires. «Le plan d'urgence est donc conforme aux exigences de poursuite sans interruption des fonctions d'importance systémique en cas de risque d'insolvabilité», a souligné l'établissement.

Raiffeisen a précisé disposer d'une capitalisation «excellente» et de liquidités «extrêmement solides». Le ratio de liquidité à court terme s'élève en effet à 168,4%, se situant nettement au-dessus du minimum réglementaire de 100%.

De par leur taille et leur importance pour le système financier suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a classé Credit Suisse, UBS, PostFinance, la Banque cantonale de Zurich et Raiffeisen comme établissements dits d'importance systémique. En mars 2022, le régulateur avait cependant constaté que les plans de crise de ces trois derniers établissements étaient non exécutables.

«Jusqu'ici, aucune de ces banques n'a réservé suffisamment de capital absorbant les pertes pour pouvoir être recapitalisée et continuer ses opérations en cas de crise», avait alors constaté la Finma.

La Finma avait également à l'époque validé les plans d'assainissement d'UBS et Credit Suisse et avait estimé que «les plans d'urgence suisses de Credit Suisse et UBS sont exécutables». Sous pression d'une faillite imminente de la banque aux deux voiles, les autorités helvétiques ont cependant écarté le 19 mars ces plans d'urgence, préférant une fusion forcée entre les deux géants bancaires.