Commerce et développement Recul de 5% du commerce mondial au T1

ATS

11.6.2020 - 14:03

La Chine s'en est mieux sortie que ses concurrents sur les exportations vers différents pays (archives).
La Chine s'en est mieux sortie que ses concurrents sur les exportations vers différents pays (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY

La valeur du commerce mondial devrait reculer d'environ 20% cette année, selon la CNUCED. L'agence onusienne a affirmé jeudi à Genève qu'elle s'était dépréciée de 5% au premier trimestre. Elle anticipe toujours un recul de plus d'un quart pour le second trimestre.

L'estimation pour cette année est en ligne avec celle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui avait évalué il y a trois mois un recul d'entre 13% et un tiers du commerce mondial, fait remarquer la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). L'entité onusienne relève «l'incertitude persistante» sur l'économie mondiale en raison de la pandémie.

Elle ajoute que la situation dépendra non seulement des perturbations observées mais aussi des politiques qui seront prises par les gouvernements pour faire face à la crise. Pour le premier trimestre, la CNUCED a revu à la hausse son chiffre publié il y a un mois. Elle prévoyait alors une baisse de 3%, contre 5% actuellement.

Par branche, en dehors des produits médicaux, l'agro-alimentaire et l'énergie sont les seuls à avoir pu s'appuyer sur une augmentation au premier trimestre. Par régions, la détérioration totale se poursuit dans la plupart des zones. Mais l'Est de l'Asie et le Pacifique montrent en revanche des indicateurs de reprise.

Parmi les grands acteurs, la Chine s'en est mieux sortie que ses concurrents en termes d'exportations. Notamment sur les dispositifs médicaux où celles-ci ont récemment avancé de près de 350%. Côté entreprises, selon une étude récente du Centre du commercial international (ITC) établi à Genève, 20 à 25% des PME pourraient faire face à des faillites, équivalant à une perte possible de 15% de l'emploi mondial.

Pour toutes les branches économiques, les pays en développement ont davantage été affectés que les plus riches, dit la CNUCED. Côté importations, ils ont en revanche été plus résistants au premier trimestre que les pays développés mais cette situation semble changer, ajoute-t-elle également. Toutes les régions ont observé des baisses sur tous ces indicateurs.

Retour à la page d'accueil