CarPostal Rétablir la confiance, priorité de CarPostal

ATS

1.11.2018 - 17:09

Thomas Baur (gauche) a passé symboliquement la direction de CarPostal à son successeur Christian Plüss (droite)
Thomas Baur (gauche) a passé symboliquement la direction de CarPostal à son successeur Christian Plüss (droite)
Source: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

C'est par le dialogue que le nouveau responsable de CarPostal compte rétablir la confiance en cette entité de La Poste. Christian Plüss a dévoilé sa première priorité à son premier jour de travail chez CarPostal.

"Nous devons être transparents, avec nos employés, mais aussi avec les communes et les cantons, pour la rétablir la confiance en CarPostal", a détaillé M. Plüss devant la presse jeudi à Berne.

Le manager souhaite également prendre davantage en compte le point de vue des clients, neuf mois après la découverte d'un scandale chez CarPostal. Dans le cadre d'une révision, l'Office fédéral des transports (OFT) a découvert que la filiale de La Poste avait réalisé des bénéfices dans un domaine subventionné. Quelque 90,9 millions de francs de subventions ont été perçues indûment entre 2007 et 2015.

Autres priorités à venir

Le successeur de Thomas Baur, qui dirigeait par interim l'entreprise de transport, fixera d'autres priorités ces prochaines semaines. Il compte, à l'instar de son prédécesseur, se rendre dans les régions pour rencontrer ses employés.

Avant de reprendre la direction de CarPostal, le désormais ex-cadre d'Alpiq reconnaît avoir hésité. Des avis positifs émis par ses relations sur l'entreprise de transports l'ont convaincu. "CarPostal est une marque connue qui traverse une situation exceptionnelle", estime M. Plüss.

Trois objectifs remplis

Quant à M. Baur, il a tiré le bilan de ses neuf mois passé à la tête de CarPostal et dit avoir atteint trois objectifs: rendre l'argent perçu à tort par l'entreprise de transport, assurer sa pérennité et présenter une nouvelle structure.

Depuis février, CarPostal dit avoir épluché minutieusement ses comptes avant de proposer en septembre 205,3 millions de francs aux cantons, aux communes et à la Confédération à titre de remboursement. Les cantons ont jusqu'à mi-décembre pour accepter cet accord signé par l'OFT, la Conférence des directeurs cantonaux des transports publics et La Poste. Dix cantons ont réagi positivement, selon M. Baur.

Avec cette proposition de remboursement, CarPostal entend tirer un trait sur l'aspect financier du scandale. Le volet juridique n'est en revanche toujours pas refermé. La procédure pénale administrative confiée le 27 février à l'Office fédéral de la police est toujours en cours. On ignore si elle aboutira au dépôt de plaintes contre des responsables et quand.

Réorganisation critiquée

Par ailleurs, "aucun canton, aucune commune n'a critiqué la qualité des prestations de CarPostal durant neuf mois", a tenu à souligner M. Baur, pour qui l'entité de La Poste est jugée "fiable comme auparavant".

La nouvelle structure de l'entreprise devrait être, elle, connue au cours de premier trimestre 2019. Si elle a obtenu le feu vert de La Poste, les 40 à 60 suppressions d'emploi qu'elle prévoit font grincer des dents les syndicats.

S'attaquer aux cas non résolus

Dans un communiqué, le syndicat Syndicom a rappelé au nouveau responsable de CarPostal que "des cas non résolus nécessitent une attention urgente". Il évoquait le remboursement des dépenses refusées et des indemnités versées aux conducteurs pour des millions de francs.

En outre, selon Syndicom, M. Plüss doit renforcer la participation du personnel et l'égalité de tous les conducteurs de cars postaux, qu'ils soient employés par des sous-traitants ou directement par CarPostal.

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