LuxeRichemont voit ses ventes stagner au premier trimestre
lf
16.7.2024 - 08:42
Le groupe de luxe Richemont n'est pas épargné par la perte d'élan dans la demande globale pour les produits de luxe. Le chiffre d'affaires du propriétaire des marques telles que Cartier ou Piaget a stagné au premier trimestre de son exercice décalé, clos fin juin.
Keystone-SDA, lf
16.07.2024, 08:42
ATS
Durant la période sous revue, les recettes se sont établies à 5,27 milliards d'euros (environ 5,13 milliards de francs), en légère baisse de 1% sur un an. Hors effets de change, la croissance organique a augmenté de 1%, a indiqué mardi la société dans un communiqué.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs au consensus de l'agence AWP. Les analystes interrogés anticipaient en moyenne des ventes de 5,29 milliards d'euros. Richemont ne donne pas d'indications en termes de bénéfices.
Le secteur horloger du groupe, qui comprend des marques comme Piaget, Vacheron Constantin ou IWC, a été particulièrement touché par le recul. Les ventes y ont baissé de 14% à 911 millions d'euros. A taux constant, la chute est de 13%. Richemont note que la performance du Japon n'a que partiellement compensé la baisse des ventes en Europe et en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, à Hong Kong et à Macao.
Il met toutefois en avant «la bonne tenue» des marques Vacheron Constantin et de A. Lange & Söhne.
Le segment de la joaillerie a de son côté mieux résisté, réalisant un chiffre d'affaires de 3,66 milliards d'euros, soit une hausse 2% (+4%, hors effets de change). Les marques de joaillerie du groupe – Buccellati, Cartier et Van Cleef & Arpels – ont enregistré une croissance des ventes de 4% «par rapport à des comparaisons exigeantes en raison de la croissance de 24% au cours de la période précédente», souligne le groupe.
Important recul en Chine
En termes de régions, toutes ont progressé à l'exception de l'Asie-Pacifique, où les ventes ont chuté de 19% (-18% à taux de change constant) à 1,8 milliard d'euros. La hausse des ventes en Corée du Sud et en Malaisie n'a que partiellement compensé le recul de 27% enregistré en Chine, à Hong Kong et à Macao, constate Richemont.
«Cette baisse reflète à la fois le faible niveau de confiance des consommateurs et les fortes comparaisons, allant d'une croissance à deux chiffres en Chine continentale à une croissance à trois chiffres à Hong Kong et Macao au cours de la période de l'année précédente», relève-t-il.
En Europe, les ventes ont augmenté de 5% à 1,17 milliard, «grâce à la résistance de la demande locale et à l'augmentation des achats des touristes». Aux Amériques, la progression des ventes de 10% à 1,22 milliard reflète une demande intérieure soutenue dans tous les canaux de distribution.
La plus forte croissance régionale des ventes, de 59%, a été à nouveau générée par le Japon, à 603 millions (+14% au cours de la même période l'an passé). «La croissance a été alimentée par la demande intérieure et les dépenses touristiques florissantes des clients chinois, sud-coréens, sud-est asiatiques et américains, favorisées par l'affaiblissement du yen», explique Richemont.
Les ventes au Moyen-Orient et en Afrique ont pour leur part augmenté de 8 %, bénéficiant de la croissance des dépenses domestiques et touristiques aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite.
La trésorerie nette du groupe au 30 juin s'élevait à 7,3 milliards d'euros, contre 6,6 milliards il y a un an, précise la société. Elle exclut la position de trésorerie nette de Yoox Net-à-Porter (YNAP) de 0,2 milliard.