PandémieRingier souffre de la crise pandémique, mais limite les dégâts
gf, ats
22.4.2021 - 16:09
Keystone-SDA, gf, ats
22.04.2021, 16:09
ATS
La crise du coronavirus n'a pas épargné Ringier. Le groupe de presse a bouclé l'an dernier sur une baisse de son bénéfice opérationnel (EBITDA) de 26%, à 84,4 millions de francs. Le chiffre d'affaires a légèrement reculé à 953,7 millions. L'entreprise a limité les dégâts en réduisant ses coûts et en poursuivant sa numérisation.
Baisse des recettes publicitaires, recul sur le marché en ligne des occasions, effondrement des ventes de billets pour des évènements: la crise du Covid-19 a impacté Ringier dans l'ensemble de ses activités. Sa société Ticketcorner a connu un arrêt net de ses ventes jusqu'à aujourd'hui, a cité en exemple Marc Walder, le directeur général du groupe jeudi face aux médias
A l'inverse, l'entreprise basée à Zurich a profité du «boom» pandémique du commerce en ligne et de la livraison de repas à domicile. Surtout, le nombre de lecteurs de ses plateformes d'information en ligne a explosé en raison du coronavirus, comme dans d'autres groupes de presse. L'enjeu consistera à garder les lecteurs payants après la crise sanitaire.
Marché de l'est davantage impacté
Au final, la baisse de ses ventes se limite à 3%. Celles-ci ont atteint 953,7 millions de francs, soit 31,1 millions de moins qu'en 2019. Les affaires de Ringier ont davantage souffert en Europe de l'est (baisse des ventes de 8,9%) qu'en Suisse (-1,5%).
Par ailleurs, le groupe a réussi à compenser une partie de ses pertes à travers des mesures d'économies, la poursuite de sa stratégie de diversification et de sa numérisation. Malgré cela, la marge enregistrée sur son résultat d'exploitation brut (EBITDA) a passé de 11,6% à 8,8% en un an.
Ambitions numériques retardées de 2 ans
«Les effets de la pandémie vont nous coûter deux ans dans la mise en oeuvre de notre ambitieuse transformation numérique», souligne Marc Walder. Le groupe entend retrouver dès 2023 le niveau financier qu'il présentait avant la crise.
L'entreprise veut développer en son sein un secteur des technologies et de la gestion des données. Dans les médias, il veut proposer des services numériques sportifs.
Le groupe Ringier édite notamment le Blick, le Schweizer Illustrierte, Bilanz ou encore le Beobachter. En Suisse romande, il édite l'Illustré, PME Magazine, TV8 et détenait encore Le Temps l'an dernier avant de le céder à la fondation Aventinus à la fin de l'année. L'entreprise contrôle aussi les stations zurichoise, bâloise et bernoise de Radio Energy.