Hausse des prix de l'énergie Rome, Madrid, Lisbonne et Athènes exigent des mesures 

ATS

18.3.2022 - 16:40

Les dirigeants d'Italie, d'Espagne, de Grèce et du Portugal ont réclamé vendredi à Rome des mesures urgentes de la part de l'Union européenne pour combattre la hausse des prix de l'énergie frappant particuliers et entreprises.

Le sentiment d'urgence face à la flambée des prix des carburants ou de l'électricité, qui entraîne une inflation généralisée, a été partagé par plusieurs dirigeants.
Le sentiment d'urgence face à la flambée des prix des carburants ou de l'électricité, qui entraîne une inflation généralisée, a été partagé par plusieurs dirigeants.
KEYSTONE

«La rencontre d'aujourd'hui a servi à définir une approche commune en vue du Conseil européen de la semaine prochaine. Nous voulons pousser la Commission européenne et les autres pays membres à adopter des mesures importantes, de protection pour tous les Etats, dans un domaine décisif pour notre avenir», a estimé le chef du gouvernement italien Mario Draghi à l'issue de discussions avec ses collègues du sud de l'Europe.

«Un stockage commun (du gaz, ndlr) permettrait de nous protéger mutuellement. Des achats communs permettraient d'avoir un meilleur pouvoir de négociation face aux fournisseurs», a poursuivi M. Draghi.

Ce sentiment d'urgence face à la flambée des prix des carburants ou de l'électricité, qui entraîne une inflation généralisée, a été partagé par les autres dirigeants.

Union essentielle

«C'est seulement avec une réponse européenne que l'on peut résoudre un problème européen de manière urgente et déterminée», a affirmé pour sa part le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, estimant que l'"on ne peut pas attendre un jour de plus» après le Conseil européen du 25 mars.

«Chacun fait sa part pour combattre les effets de cette crise, mais il est évident que c'est seulement unis que nous pouvons obtenir quelque chose et nous devons le faire de toute urgence, nous sommes en pleine crise», a-t-il insisté.

Son homologue portugais Antonio Costa a rappelé que «l'énergie est une question centrale, elle a une dimension stratégique».

Il s'attend à ce que le Conseil européen de la semaine prochaine adopte «des décisions concrètes, immédiatement applicables», soulignant que le point essentiel est «le contrôle des prix du gaz».

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui participait en visioconférence à cette rencontre car positif au Covid, s'est dit convaincu qu'"aucun pays ne peut affronter seul une telle crise avec une pleine efficacité».

Chaque pays de l'UE met en place son propre arsenal anti-inflation, qui repose sur des baisses de taxes sur l'énergie, des réductions des prix et des aides ciblées, alors que les économies européennes sont inégalement touchées.