Construction Saint-Gobain veut devenir «zéro émetteur»

ATS

22.1.2020 - 18:05

Le groupe français Saint-Gobain travaille sur une feuille de route pour être neutre en carbone en 2050, a affirmé son patron Pierre-André de Chalendar (archives).
Le groupe français Saint-Gobain travaille sur une feuille de route pour être neutre en carbone en 2050, a affirmé son patron Pierre-André de Chalendar (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA

Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain travaille sur une feuille de route pour être neutre en carbone en 2050, a indiqué mercredi son PDG Pierre-André de Chalendar, qui s'attend par ailleurs à un environnement économique «assez incertain» en 2020.

«On travaille en profondeur pour se préparer à être zéro émetteur net en 2050», a déclaré M. de Chalendar lors de ses voeux à la presse. «C'est un des gros chantiers qu'on va faire cette année: établir une feuille de route sur les différents segments de Saint-Gobain pour avancer» sur cet objectif de 2050.

Le patron de Saint-Gobain aborde l'année 2020 avec «beaucoup d'enthousiasme». «On va travailler dans un environnement qui est quand même assez incertain avec des problèmes de macroéconomie (qui) viennent de la géopolitique», a-t-il toutefois relevé.

Dans ce contexte, il a souligné que Saint-Gobain était présent «sur des marchés pour l'essentiel locaux», ce qui constituait «une grande force».

Le groupe a mené en 2019 une stratégie active de cessions et d'acquisitions pour faire évoluer son portefeuille. «On ne va pas s'arrêter là», a dit M. de Chalendar.

Interrogé au sujet du Brexit, il a rappelé que le groupe fabriquait l'essentiel de ses produits destinés au Royaume Uni dans le pays. Saint-Gobain fait presque 10% de son chiffre d'affaires au Royaume Uni.

«L'impact principal du Brexit (...) a été l'impact du taux de change» et «les élections législatives de décembre se sont traduites par une amélioration importante du taux de change», a-t-il observé.

«Ce qui est important pour nous, c'est la dynamique de l'économie britannique», qui «n'est pas très facile à prévoir», a relevé M. de Chalendar. Il a noté que l'industrie avait connu «un énorme déficit d'investissement» qui va peser «dans les deux, trois prochaines années».

Dans la construction, qui représente 90% de l'activité du groupe au Royaume Uni , M. de Chalendar a souligné que ces trois dernières années, le secteur des bâtiments commerciaux avait été mal orienté, mais que le logement neuf avait connu une dynamique plutôt positive.

Quant à la rénovation, elle a été «bien meilleure que ce qu'on pouvait craindre jusqu'à l'été dernier», mais elle a «été assez affectée au deuxième semestre», a-t-il indiqué. «Le secteur de la rénovation est assez lié à la confiance» et «une bonne nouvelle n'est pas à exclure» pour la suite, a-t-il jugé.

M. de Chalendar a par ailleurs répété que «des réflexions» se poursuivaient sur l'avenir des magasins de bricolage Lapeyre.

Le groupe continue à étudier «différentes options» pour sa filiale de canalisations Saint-Gobain Pont-à-Mousson, selon le directeur général délégué Benoît Bazin.

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