Conjoncture Situation commerciale des PME plombée par l'inflation (PMI)

buc

1.7.2022 - 10:50

Un grand nombre PME suisses attribue la dégradation de la rentabilité à la hausse des prix à la consommation et à la production dans la zone euro, qui se répercute désormais aussi sur les affaires nouvelles. (archives)
Un grand nombre PME suisses attribue la dégradation de la rentabilité à la hausse des prix à la consommation et à la production dans la zone euro, qui se répercute désormais aussi sur les affaires nouvelles. (archives)
ATS

Alors que les coûts élevés d'approvisionnement pèsent sur les marges des petites et moyennes entreprises (PME) suisses, l'inflation massive dans les pays voisins se répercute désormais aussi sur les affaires nouvelles.

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L'indice PMI PME de Raiffeisen publié vendredi affiche un repli sensible en juin, à 52,3 points, après 59,1 points le mois précédent, son plus bas niveau depuis la vague omicron du coronavirus en janvier. Les économistes de la coopérative bancaire y voient l'augmentation des risques conjoncturels.

Un grand nombre des entreprises sondées attribue le ralentissement essentiellement à la hausse des prix à la consommation et à la production dans la zone euro. «La forte inflation qui touche la zone euro pèse sur la demande des consommateurs et des entreprises, ce qui affecte aussi les affaires nouvelles des PME suisses», expliquent les auteurs de l'étude.

Pendant le mois sous revue, les carnets de commande et le volume de production n'ont enregistré qu'une légère progression, contrastant avec la puissante dynamique des mois précédents. Dans ce contexte, l'inflation sensiblement inférieure que connaît la Suisse par rapport à ses voisins n'est qu'une «maigre consolation pour les PME exportatrices».

Au vu des risques qui pèsent sur la croissance, les entreprises rechignent désormais à embaucher. La sous-composante correspondante est passée de 57,4 à 49,5 points, tombant ainsi au-dessous du seuil de croissance pour la première fois depuis janvier, relèvent les experts de Raiffeisen.

La sous-composante concernant les stocks s'inscrit elle aussi sous la barre des 50 points, en raison de la constitution des stocks au cours des derniers mois pour pallier les problèmes de production et de livraison.

Les auteurs de l'étude estiment peu probable une détente prochaine sur le front de l'inflation dans la zone euro et soulignent la forte pression sous laquelle se trouve la Banque centrale européenne (BCE) pour augmenter rapidement les taux, avec à la clé de nouveaux risques conjoncturels.