Médias SSR: licenciements dans toutes les régions

ATS

6.10.2020 - 16:23

La RTS va perdre de 50 à 65 postes d'ici 2024. En Suisse alémanique et au Tessin, les chaînes du service public devront aussi couper dans les effectifs.
La RTS va perdre de 50 à 65 postes d'ici 2024. En Suisse alémanique et au Tessin, les chaînes du service public devront aussi couper dans les effectifs.
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

La SSR a annoncé un plan d'économies de 50 millions de francs la semaine dernière d'ici 2024, impliquant la suppression de 250 emplois. On connaît mardi le détail selon les régions: la RTS perdra de 50 à 65 postes, la SRF 211 (mais entend en créer 95) et la RSI 46.

La Radio Télévision Suisse (RTS) va devoir économiser 15 millions de francs d'ici à 2024. En cause, la baisse des recettes publicitaires et une hausse des charges. Ce montant correspond à 50 à 65 postes, sur 1518 postes équivalents plein temps.

«Aucun impact majeur n'est cependant prévu pour 2021», a indiqué mardi la RTS, précisant qu'elle ne procédera alors à aucun licenciement lié à ce nouveau programme d'économies. Des licenciements seront toutefois inévitables entre 2022 et 2024, «mais la RTS s'engage à les limiter au maximum en tirant parti du potentiel important de départs à la retraite et de la fluctuation naturelle.»

Dès 2022, la RTS va chercher à réduire ses coûts de structure par la modernisation de ses infrastructures et de ses bâtiments. Elle entend aussi faire évoluer ses modes de production conformément au nouveau cadre budgétaire, avec une adaptation de ses grilles de programmes tout en continuant à proposer un programme généraliste en radio, en télévision et sur le digital.

La baisse constante des recettes publicitaires et commerciales de la SSR impose des économies de 10 millions de francs. En outre, la RTS prévoit une hausse des charges de 5 millions d'ici à 2024.

SRF: 116 emplois supprimés d'ici 2022

La radio-télévision alémanique SRF va supprimer 116 emplois à plein temps d'ici 2022. Des cours de recyclage sont aussi prévus pour 100 personnes.

Les suppressions d'emplois se feront en deux étapes: 66 emplois seront supprimés en janvier prochain et 145 à l'automne prochain, a annoncé SRF. Cela représente 211 emplois à plein temps. SRF entend aussi créer 95 nouveaux emplois.

L'entreprise a un besoin urgent de nouveaux profils d'emplois et de nouvelles compétences pour sa transformation numérique, a indiqué la directrice de SRF Nathalie Wappler, citée dans le communiqué. Elle prévoit également de recycler une centaine de personnes. Un budget de formation a été alloué.

RSI: 46 postes à la trappe

La radio et télévision tessinoise RSI va couper 46 postes sur un total de 1039 postes à plein temps au cours des quatre prochaines années. La RSI doit épargner huit millions de francs supplémentaires au total.

Le nouveau plan d'économie prévoit que la RSI devra supprimer 34 postes supplémentaires en plus des 12 déjà rayés de la carte depuis février, a indiqué la chaîne italienne du service public. Onze des 12 emplois ont été supprimés grâce à des départs naturels et des retraites anticipées.

Pour la suite des opérations, la RSI ne peut exclure des licenciements. La pyramide des âges à la RSI pourrait toutefois jouer en faveur des journalistes plus jeunes, car 70 salariés atteindront l'âge de la retraite entre 2021 et 2024.

3e train d'économies en deux ans

Pour expliquer ce nouveau train d'économie – le 3ème en deux ans – et de licenciements, Gilles Marchand, le directeur général de la SSR, évoquait la semaine dernière la conjonction de problèmes structurels avec la baisse de la publicité – 100 millions de francs en 3 ans – et conjoncturel avec la crise du coronavirus.

Pour rappel, 70% des moyens sont générés par le marché alémanique, qui en garde 40%; 4% par la Suisse italienne qui en utilise 20 % et 23% par la Suisse romande, qui en reçoit 32%.

Le Conseil fédéral a annoncé récemment qu'il relevait le plafond de la redevance de la SSR de 50 millions de francs pour 2021. «Ce n'est pas rien, mais ces 50 millions compensent une coupe d'exactement le même montant. La redevance est maintenant stable, mais cela ne règle en rien les problèmes commerciaux», avait expliqué Gilles Marchand

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