EnergieLe prix de l'électricité plombe les bénéfices de Statkraft
afp
18.2.2021 - 11:49
Le plus gros producteur européen d'énergies renouvelables, le norvégien Statkraft, a accusé une chute de ses résultats l'an dernier du fait d'un plongeon du prix de l'électricité en Europe du Nord, selon un communiqué publié jeudi.
A 3,3 milliards de couronnes (343 millions de francs), le bénéfice net pour 2020 représente moins du tiers de celui engrangé en 2019.
Ce recul reflète essentiellement l'effondrement de 72% du prix moyen de l'électricité en Europe du Nord, principal marché de Statkraft, où les précipitations ont saturé les réservoirs hydroélectriques.
Dans une moindre mesure, le prix du mégawatt-heure en Allemagne a aussi pesé sur les résultats en reculant de 19% sur l'année.
Augmentation de 7% de sa production d'électricité
Présent dans 17 pays, principalement dans l'hydroélectrique mais aussi dans l'éolien et le gaz naturel, Statkraft a augmenté de 7% sa production totale d'électricité, à 65,4 térawattheures contre 61,1 TWh un an plus tôt.
«Les résultats financiers pour 2020 ont été satisfaisants eu égard aux prix très bas de l'électricité nordique», a déclaré le directeur général, Christian Rynning-Tønnesen, dans un communiqué.
Détenu à 100% par l'Etat norvégien, le groupe a limité la casse grâce notamment à une stratégie de couverture des prix (hedging) couronnée de succès.
Le résultat d'exploitation sous-jacent, indicateur mis en avant par le groupe car il gomme certains éléments exceptionnels, est retombé à 6,7 milliards de couronnes contre 16,7 milliards en 2019, pour un chiffre d'affaires en baisse de 22%, à 33,9 milliards.
Au dernier trimestre, Statkraft s'est renforcé dans le solaire, où sa présence reste modeste, avec l'acquisition du britannique Solarcentury. Il a aussi donné son feu vert à la construction de deux champs d'éoliennes en Irlande.
Pour l'année en cours, la «normalisation» du niveau de remplissage des barrages a contribué à une remontée du prix de l'électricité nordique, mais «les effets à moyen et long terme du Covid-19 sur les marchés de l'énergie restent incertains», a-t-il noté.