Transport aérien TAP creuse ses pertes en 2021, pénalisé par sa restructuration

afp

11.4.2022 - 12:20

Le groupe TAP Air Portugal a creusé ses pertes l'année dernière, à 1,6 milliard d'euros (à peine plus en francs) contre 1,2 milliard en 2020, en raison notamment de la mise en oeuvre de son programme de restructuration, a annoncé lundi le transporteur portugais.

Le transporteur portugais a été doublement pénalisé l'an dernier par les restrictions aux voyages transatlantiques et par des frais de restructuration. (archive)
Le transporteur portugais a été doublement pénalisé l'an dernier par les restrictions aux voyages transatlantiques et par des frais de restructuration. (archive)
ATS

Keystone-SDA, afp

Les résultats de TAP ont été pénalisés par des «coûts non récurrents de 1,024 milliard d'euros» liés au plan de restructuration, précise la compagnie dans un communiqué.

La perte de TAP en 2021 est toutefois inférieure à celle de 1,75 milliard d'euros prévue dans le plan d'aide publique, souligne le groupe.

L'activité du groupe a été principalement impactée par «les pertes accumulées» de la filiale d'entretien aéronautique au Brésil, dont TAP avait annoncé la fermeture en début d'année.

La fermeture de TAP M&E (TAP Maintenance and Engineering), qui a contribué à plomber les comptes de TAP ces dernières années, était l'une des exigences de la Commission européenne en contrepartie du plan d'aide qu'elle a validé en décembre.

En 2021, TAP a également été pénalisé pendant la première moitié de l'année par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, qui a paralysé le transport aérien, indique le groupe. Ses vols internationaux vers le Brésil et les États-Unis, deux de ses principaux marchés, n'avaient repris qu'au cours du dernier trimestre l'an dernier, rappelle-t-il.

Le chiffre d'affaire de TAP a toutefois progressé de 31% e 2021, à 1,38 milliard d'euros, grâce notamment à la hausse des recettes du transport de passagers et du fret.

Le groupe aérien portugais, dont les difficultés financières se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été sauvé en urgence en 2020 par l'État.

Le gouvernement avait dû se résoudre à le renationaliser afin de renflouer ses caisses en échange d'un plan de restructuration.

Pour cette année, la compagnie aérienne rappelle «l'incertitude» qui règne en raison de la guerre en Ukraine et notamment «l'impact sur l'inflation et sur les prix des carburants dans les prochains mois».