Grand Conseil – NETaxe sur les boissons sucrées: renvoi en commission
js, ats
30.3.2021 - 16:34
Le canton de Neuchâtel n'introduira pas pour le moment de taxe cantonale sur les boissons sucrées. Les députés neuchâtelois ont décidé de renvoyer en commission le contre-projet du Conseil d'Etat à l'initiative pour des soins dentaires. Celui-ci n'aurait vraisemblablement pas été accepté par la majorité qualifiée des députés.
js, ats
30.03.2021, 16:34
ATS
Compte tenu de la crise sanitaire, le gouvernement proposait de reporter l'entrée en vigueur de la loi au 1er janvier 2023. Cela n'a pas suffi à convaincre la droite de l'hémicycle, qui estimait que cette nouvelle taxe tombait particulièrement mal pour la restauration et l'hôtellerie. «Un coup de poignard dans le dos», a déclaré mardi le PLR Andreas Jurt.
Lors de l'entrée en matière, qui a été acceptée par 64 oui, 47 non et 1 abstention, tous les partis s'accordaient pourtant à dire que la santé bucco-dentaire était importante. «La nécessité d'agir est avérée», surtout en matière de prévention précoce, a expliqué le conseiller d'Etat Laurent Kurth, en charge de la santé.
Le contre-projet, qui veut taxer les boissons sucrées pour financer un programme de prévention bucco-sanitaire, permet aussi de lutter contre un autre problème «la consommation excessive de sucre», a précisé Laurent Kurth.
Un franc par mois
Contrairement à l'initiative sur les soins dentaires où le financement serait problématique et mettrait à mal l'équilibre de la réforme fiscale et le contrat-formation, le financement du contre-projet est conforme au principe de causalité, a ajouté le conseiller d'Etat. Cela coûterait 1 franc par mois et par habitant.
La droite (PLR et UDC) estimait que cette taxe pourrait engendrer un «tourisme d'achat» et que «le moment était mal choisi pour en débattre», vu la situation de la restauration. «A cinq centimes supplémentaires le verre de boisson, le financement n'est pas franchement dissuasif», leur a répondu Laurent Kurth.
Vu la proximité des élections cantonales, qui se tiendront le 18 avril, la gauche a demandé un renvoi en commission, pour «éviter que les intérêts partisans l'emportent sur la recherche de solutions». Ce dernier a été accepté par 62 oui, 49 non et 2 abstentions.