Acier Thyssenkrupp va supprimer 5000 emplois supplémentaires

afp

19.11.2020 - 08:55

«Pour faire face (...) aux effets de la pandémie de Covid-19, Thyssenkrupp a besoin d'une réduction de 11'000 postes au total», affirme le groupe dans un communiqué (archives).
«Pour faire face (...) aux effets de la pandémie de Covid-19, Thyssenkrupp a besoin d'une réduction de 11'000 postes au total», affirme le groupe dans un communiqué (archives).
ATS

Thyssenkrupp: encore 5000 emplois supprimés

Le conglomérat allemand Thyssenkrupp a annoncé jeudi la suppression de 5000 emplois supplémentaires «dans les trois prochaines années», s'ajoutant aux 6000 suppressions déjà annoncées, après une perte opérationnelle ajustée de 928 millions de francs pour 2019/2020.

«Pour faire face (...) aux effets de la pandémie de Covid-19, Thyssenkrupp a besoin d'une réduction de 11'000 postes au total», affirme le groupe dans un communiqué.

Le conglomérat, en crise depuis plusieurs années, avait entamé en 2019 une vaste restructuration, qui devait initialement porter sur 6000 postes.

Près de 3600 emplois ont déjà été supprimés cette année, selon l'entreprise.

Mais la pandémie, un «test massif» selon la PDG Martina Merz, a aggravé la situation du groupe.

Thyssenkrupp voit en effet son chiffre d'affaires reculer de 16% sur son exercice 2019/2020, à 35,4 milliards d'euros.

Le géant a toutefois enregistré un bénéfice net de 9,5 milliards d'euros sur l'année grâce à la vente de sa lucrative division ascenceurs pour 17,2 milliards d'euros en février.

Mais cette opération, qui devait constituer un nouveau départ, ne suffit plus face à la crise actuelle.

Pour cette raison, Thyssenkrupp a annoncé en mai sa volonté de «trouver des partenaires» dans sa division historique de l'acier, qui cumule les pertes.

Pour l'année écoulée, l'acier a connu une perte opérationnelle ajustée (EBIT) de 946 millions d'euros.

Le géant sidérurgique britannique Liberty Steel, fondé et dirigé par l'industriel Sanjeev Gupta, a déjà lancé une offre d'achat en octobre.

Des discussions ont également cours avec le suédois SSAB et l'indien Tata Steel.

Des pourparlers sont aussi menés avec les autorités allemandes pour une éventuelle participation de l'Etat au capital du groupe, une solution privilégiée par les syndicats.

Mais ces options ne seront pas tranchées avant «le printemps 2021», affirme le groupe jeudi.

La filière automobile, également plombée par la pandémie, affiche de son côté une perte opérationnelle de 260 millions d'euros, conséquence des chutes des ventes dans le secteur entre mars et septembre.

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