Réseau social TikTok entend bien «rester» aux Etats-Unis

ATS

1.8.2020 - 20:27

Le réseau social TikTok a souvent dû se défendre de ses liens avec la Chine, mais a toujours nié partager des données avec les autorités chinoises (archives).
Le réseau social TikTok a souvent dû se défendre de ses liens avec la Chine, mais a toujours nié partager des données avec les autorités chinoises (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

«Nous sommes ici pour rester», a déclaré samedi Vanessa Pappas, responsable de la branche américaine de TikTok. Le président Donald Trump a annoncé vendredi qu'il allait interdire le très populaire réseau social dans son pays.

«Nous avons entendu votre déferlement de soutien et nous voulons vous dire merci. Nous n'avons pas l'intention de partir», a-t-elle insisté dans une vidéo publié sur l'application, à l'intention des utilisateurs inquiets. La plateforme américaine, qui appartient au groupe chinois ByteDance, est soupçonnée par Washington de partager ses données avec Pékin, ce que l'entreprise a toujours fermement nié.

ByteDance vient de proposer de vendre la branche américaine de TikTok, comme l'y incitent les Etats-Unis, d'après le New York Times. Et plusieurs médias américains assurent que Microsoft est en négociations avancées pour la racheter.

Près d'un milliard d'utilisateurs

Après des semaines de rumeurs et de pression, la Maison Blanche avait indiqué vendredi que le président s'apprêtait à signer un ordre officiel pour obliger ByteDance à se séparer de l'appli américaine, au nom de la protection de la sécurité nationale.

«Même si nous ne commentons pas les spéculations, nous sommes confiants dans le succès à long terme de Tiktok», a réagi le groupe. La plateforme de divertissement – principalement des vidéos musicales courtes – compte près d'un milliard d'utilisateurs dans le monde. Sa popularité s'est encore renforcée à la faveur des mois de pandémie et de distanciation sociale.

«Nous devons être vigilants sur le risque que des données privées et sensibles soient transférées à des gouvernements abusifs, y compris le nôtre», est intervenue Jennifer Granick de la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU. «Mais bannir une plateforme, même si c'était légalement possible, nuit à la liberté d'expression en ligne et ne fait rien pour résoudre le problème plus vaste de la surveillance gouvernementale non justifiée», a-t-elle ajouté.

Vanessa Pappas s'est dite «fière» des 1500 employés américains et des «10'000 emplois additionnels que nous allons créer dans ce pays au cours des trois prochaines années». «Nous sommes ici pour rester. Continuez à faire entendre votre voix ici et continuons à soutenir TikTok !»

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