Automobile Toyota et Volkswagen suspendent leurs opérations en Russie

afp

3.3.2022 - 16:44

Les deux plus grands groupes automobiles mondiaux, Toyota et Volkswagen, ont suspendu leur production en Russie, en raison des répercussions de la guerre en Ukraine. D'autres constructeurs japonais et allemands stoppaient ou limitaient aussi leurs activités locales.

La construction automobile est entravée par le conflit en Ukraine (archives).
La construction automobile est entravée par le conflit en Ukraine (archives).
ATS

Keystone-SDA, afp

Le géant japonais Toyota va arrêter sa production sur place «jusqu'à nouvel ordre» à partir de vendredi, ainsi que ses importations pour ce marché, invoquant des «perturbations de la chaîne d'approvisionnement» liées au conflit russo-ukrainien, a annoncé jeudi le constructeur automobile.

L'usine Toyota de Saint-Pétersbourg a produit 80'000 véhicules l'an dernier, essentiellement pour le marché local, et emploie «environ 2600 personnes», a précisé à l'AFP une porte-parole de Toyota, dont les ventes en Russie sont marginales à l'échelle du groupe.

Volkswagen va «interrompre à effet immédiat les exportations vers la Russie», qui représentait avec 220'000 unités en 2020 et 2,4% des ventes, a indiqué un porte-parole, alors que les livraisons aux concessionnaires étaient déjà à l'arrêt.

Le constructeur allemand va également fermer «jusqu'à nouvel ordre» ses deux sites à Kalouga et Nijni Novgorod, employant quelque 4000 personnes, qui seront payés dans le cadre du chômage partiel.

Volkswagen a déjà dû interrompre temporairement la production sur plusieurs sites en Allemagne par manque d'approvisionnement de la part de fournisseurs en Ukraine.

D'autres constructeurs également touchés

Ses compatriotes BMW et Mercedes-Benz ont annoncé mardi et mercredi l'arrêt des exportations et de la production locale.

Le plus grand constructeur de camions au monde, Daimler Truck, a en outre mis fin à sa collaboration avec le constructeur automobile russe Kamaz, qui fournit également l'armée russe.

D'autres constructeurs automobiles nippons comme Suzuki, Honda et Mazda – lequel exploite une coentreprise à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, avec le constructeur local Sollers – ont également suspendu ou réduit leurs activités dans le pays, où leur présence est toutefois limitée.

Nissan, qui dispose lui d'une usine à Saint-Pétersbourg ayant produit 45'000 véhicules en 2021, a indiqué jeudi à l'AFP poursuivre sa production locale pour le moment avant de préciser qu'il s'attendait prochainement «à des arrêts et perturbations».

L'allié du français Renault a d'ores et déjà suspendu jeudi ses exportations vers le pays.

Quant à Mitsubishi Motors, qui exploite une usine près de Moscou avec le géant franco-italo-américain Stellantis, il n'exclut pas non plus de suspendre sa production et ses ventes dans le pays où il a écoulé l'an dernier 21'000 véhicules, a signalé jeudi à l'AFP un porte-parole de la marque aux trois diamants.