Après le séisme Toyota suspend le gros de sa production au Japon 

afp

18.3.2022 - 13:28

Le numéro un mondial de l'automobile Toyota va stopper la majorité de ses lignes de production au Japon pendant trois jours, du fait de perturbations chez certains de ses fournisseurs locaux après un violent séisme cette semaine dans l'archipel.

La suspension de la production va affecter environ 20'000 véhicules. (Archives)
La suspension de la production va affecter environ 20'000 véhicules. (Archives)
ATS

Keystone-SDA, afp

De lundi à mercredi prochain inclus, Toyota va suspendre 17 de ses 28 lignes de production au Japon, et une autre ligne seulement sur la journée de lundi, a détaillé le groupe dans un communiqué publié vendredi.

Cette mesure, liée à «une pénurie de pièces entraînée par l'impact» du séisme sur certains de ses fournisseurs, va concerner onze usines du groupe, dont certaines de ses filiales Hino et Daihatsu.

Une porte-parole de Toyota interrogée par l'AFP a précisé que cela allait affecter la production d'environ 20'000 véhicules.

Un tremblement de terre de magnitude 7,4 a ébranlé l'est du Japon mercredi en fin de soirée, faisant dérailler un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, et privant brièvement d'électricité plus de deux millions de foyers.

Les autorités japonaises ont comptabilisé trois décès provoqués par ce séisme, dont l'hypocentre se situait dans le sous-sol de l'océan Pacifique au large du département de Fukushima (nord-est).

Difficultés à répétition

Toyota rencontre des difficultés de production à répétition depuis plusieurs mois, liées aux pénuries mondiales de semi-conducteurs et d'autres pièces.

Ces déboires ont contraint le groupe à abaisser à plusieurs reprises son objectif de production pour l'exercice 2021/22 qui s'achèvera le 31 mars.

Toyota a aussi été récemment la victime collatérale d'une cyberattaque ayant touché l'un de ses fournisseurs au Japon. Le géant automobile avait été forcé de suspendre toute sa production dans le pays pendant une journée le 1er mars à cause de cet incident.

Il a par ailleurs livré jeudi des prévisions de production prudentes pour son premier trimestre 2022/23 (avril-juin), du fait de la persistance de la crise de l'offre de semi-conducteurs, et n'a pas exclu d'ajuster encore à la baisse ces objectifs.