Réseau social Twitter accusé de mieux protéger Trump

ATS

6.10.2020 - 00:32

Le réseau social Twitter avait averti vendredi qu'il ne tolérait pas les messages souhaitant la mort, après l'hospitalisation du président américain Donald Trump (archives).
Le réseau social Twitter avait averti vendredi qu'il ne tolérait pas les messages souhaitant la mort, après l'hospitalisation du président américain Donald Trump (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MATT ROURKE

Twitter a été très critiqué ce week-end sur l'application «incohérente» de ses règles de modération en cas de messages souhaitant la mort de quelqu'un. Le réseau social avait averti qu'il ne les tolérait pas après l'hospitalisation du président américain Donald Trump.

«Les tweets qui souhaitent ou espèrent la mort, des blessures graves ou des maladies fatales contre 'n'importe qui' ne sont pas permis et seront retirés», avait expliqué vendredi dans un tweet le service de communication du réseau social.

Une piqûre de rappel qui a semblé nécessaire après l'immense vague de réactions à l'annonce du test positif du président au Covid-19 (faite vendredi sur Twitter), dont une partie souhaitait le décès du chef d'Etat, ouvertement ou à mots couverts.

Mais cette déclaration a interpellé d'autres personnalités, qui ont subi des menaces sur la plate-forme ces dernières années. «Vous voulez dire que vous auriez pu faire cela tout ce temps?«, a ainsi répondu la très médiatique élue du congrès des Etats-Unis Alexandria Ocasio-Cortez à Twitter.

«Appels à m'annihiler»

«Et quid de toutes les menaces de mort et appels à m'annihiler?!! On n'entendait pas le même son de cloche de la part de @Twitter quand Andrew Anglin et ses trolls néonazis et suprémacistes blancs, les Daily Stormer, me menaçaient en masse, sans répit... et il y a beaucoup d'autres exemples», s'est de son côté insurgée Erin Schrode.

Candidate en 2016 au congrès en Californie, cette jeune femme a subi, à l'époque et même après sa défaite, un torrent de propos insultants et violents en ligne, y compris sur Twitter.

«Les femmes et candidates des minorités ethniques risquent particulièrement d'être ciblées systématiquement avec des contenus abusifs», rappelle un rapport du think tank ISD publié lundi, et intitulé «Public Figures, Public Rage» (Figures publiques, rage publique»).

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