Banques UBS: Sergio Ermotti met en garde

ATS

22.2.2020 - 08:37

Pour le boss de l'UBS Sergio Ermotti, qui va quitter la banque l'automne prochain, la Suisse est allée trop loin dans la réglementation de certains domaines (archives).
Pour le boss de l'UBS Sergio Ermotti, qui va quitter la banque l'automne prochain, la Suisse est allée trop loin dans la réglementation de certains domaines (archives).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Le directeur sortant de l'UBS Sergio Ermotti s'inquiète d'un possible déclin de la place financière suisse consécutif au Brexit. Plusieurs pays vont en profiter pour donner la préférence à leurs instituts bancaires.

«Après le Brexit, les Britanniques vont faire tout leur possible pour renforcer leur place financière au moyen d'une régulation stricte et pragmatique», avertit le patron du numéro un bancaire suisse dans une interview à CH Media parue samedi. «La Suisse manque parfois de ce pragmatisme.

La Suisse garde ses avantages pour attirer les grosses banques de par sa situation politique et sa régulation, poursuit le Tessinois de 59 ans. Mais elle doit veilller à ne pas prendre du retard. «Notre référence doit rester la place financière de Londres».

Les normes en Suisse sont devenues trop strictes, estime le financier. Certains durcissements ont été nécessaires et justes, mais dans certains domaines, on est allé trop loin». Pour lui, il ne faut pas abuser de la démocratie directe, car les initiatives populaires extrêmes ont créé de l'incertitude.

Sergio Ermotti est directeur général de l'UBS depuis 2011. Il sera remplacé dès le 1er novembre par Ralph Hamers, actuellement à la tête d'ING Group. Dans l'interview, M. Ermotti reste vague sur son avenir professionnel. Lorsqu'on lui demande s'il vise la présidence de l'UBS en 2022, il répond qu'il ne sollicite aucun mandat. Il est par contre sûr de ne pas passer à la concurrence chez Credit Suisse. «Pour moi, l'UBS est la meilleure banque de Suisse».

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