Colm KelleherUBS était «aussi bien préparée que possible» au rachat de CS
sifr, ats
17.3.2024 - 07:53
Selon son président du conseil d'administration, la grande banque UBS était rétrospectivement «préparée au mieux» à la reprise de Credit Suisse. A l'avenir, la coordination des autorités de surveillance et des banques centrales doit être clarifiée, a déclaré Colm Kelleher dans une interview.
Keystone-SDA, sifr, ats
17.03.2024, 07:53
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Avant la reprise, UBS a envisagé d'innombrables scénarios différents, a déclaré M. Kelleher dans une interview publiée dimanche par la NZZ am Sonntag. Il était clair pour lui dès octobre 2022 que Credit Suisse n'avait plus d'avenir. C'est à ce moment-là que la banque a présenté son plan stratégique. A partir de novembre 2022, des conseillers externes d'UBS ont commencé leur travail.
En mars 2023, une centrale d'intervention et un comité stratégique au sein du conseil d'administration étaient finalement prêts. Avec Lukas Gähwiler, la banque disposait en outre d'un vice-président suisse disposant d'un bon réseau.
Colm Kelleher a toutefois retenu son souffle lorsqu'il a reçu l'appel de la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers. «Je suis resté sans voix pendant deux minutes, même si je m'y attendais», a-t-il déclaré.
Ses pensées allaient à ce moment-là aux collaborateurs de Credit Suisse, victimes de la situation. «Mais il fallait que ça continue: nous avions quatre jours pour conclure un accord avec une fiancée hésitante», image-t-il.
De nouveaux instruments pour la surveillance
Les négociations n'ont jamais été interrompues, mais il y a eu des moments difficiles, admet le président du conseil d'administration. Il est parfois intervenu auprès de la direction et des autorités de surveillance. «La Finma a fait du très bon travail entre le 15 et le 19 mars», relève-t-il.
Les pouvoirs de la Finma étaient toutefois limités. A l'avenir, il faudra de nouveaux instruments pour la surveillance. «Y aura-t-il une 'double tête', avec une autorité de surveillance subordonnée à la banque centrale?». Cette question doit être clarifiée, estime Colm Kelleher.