Espace Un équipage spatial s'arrime à l'ISS

ATS

9.4.2020 - 16:53

Le lancement de jeudi était le premier d'une fusée Soyouz-2.1a, Roskosmos ayant arrêté l'année dernière l'exploitation des anciennes Soyouz-FG. Ce nouveau modèle, utilisé pour des lancements sans équipage depuis 2004, repose sur des commandes digitales et non analogiques.
Le lancement de jeudi était le premier d'une fusée Soyouz-2.1a, Roskosmos ayant arrêté l'année dernière l'exploitation des anciennes Soyouz-FG. Ce nouveau modèle, utilisé pour des lancements sans équipage depuis 2004, repose sur des commandes digitales et non analogiques.
Source: KEYSTONE/AP

Deux cosmonautes et un astronaute se sont envolés jeudi pour la Station spatiale internationale (ISS). Ils laissent derrière eux une planète bleue en proie à la pandémie de coronavirus.

L'Américain Chris Cassidy et les Russes Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner ont décollé comme convenu à 08h05 GMT du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Ils ont atteint l'ISS à 14H16 GMT après un vol d'environ six heures. Juste avant la mise en orbite du vaisseau, l'équipage avait dit se «sentir bien» selon la télévision de la Nasa, qui retransmettait le lancement.

Si la mission de six mois des trois hommes à bord de l'ISS a été maintenue malgré le Covid-19, plusieurs rituels ont toutefois été annulés pour limiter les risques de propagation de la maladie. Leurs familles et les journalistes n'ont ainsi pas été conviés mercredi à la traditionnelle conférence de presse précédant le départ. Cette dernière s'est déroulée par visioconférence, sans public, dans une ambiance assez terne.

«Au lieu de parler à des caméras, nous serions en train de parler à des gens en ce moment», a commenté Chris Cassidy, évoquant ces échanges qui ont lieu généralement dans la bonne humeur. L'astronaute de 50 ans, qui part pour la troisième fois, a reconnu que l'équipage était «affecté» par ce manque de contacts humains: «Mais nous comprenons que le monde entier est aussi touché par la même crise».

Deux autres cosmonautes devaient initialement partir mais l'un d'eux, Nikolaï Tikhonov, s'est blessé en février. C'est donc l'équipage de réserve, composé par Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner, qui a décollé. Comme avant chaque mission spatiale, les trois hommes et leurs doublures avaient été placés en période de quarantaine, qui a commencé plus tôt pour éviter qu'ils ne contractent le nouveau coronavirus.

Le lancement était le premier d'une fusée Soyouz-2.1a, Roskosmos ayant arrêté l'année dernière l'exploitation des anciennes Soyouz-FG. Ce nouveau modèle, utilisé pour des lancements sans équipage depuis 2004, repose sur des commandes digitales et non analogiques.

Les trois hommes rejoindront à bord du laboratoire orbital Oleg Skripotchka, Andrew Morgan et Jessica Meir, qui doivent rentrer sur Terre le 17 avril.

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