Votation – FR Un oui très net des Fribourgeois à la politique foncière active

lp, ats

15.5.2022 - 13:29

Le peuple fribourgeois a plébiscité dimanche la politique foncière active du canton, un objet soumis au référendum financier obligatoire. Objet technique, n'impliquant pas de nouvelles dépenses, le décret touchant à la promotion économique a obtenu 76,26% de oui.

La campagne concernant la politique foncière active du canton de Fribourg n'a pas suscité de réelles oppositions, ici l'ancien site de Tetra Pak à Romont (archives).
La campagne concernant la politique foncière active du canton de Fribourg n'a pas suscité de réelles oppositions, ici l'ancien site de Tetra Pak à Romont (archives).
ATS

lp, ats

Les Fribourgeoises et les Fribourgeois devaient se prononcer sur le décret relatif au transfert de propriété et à l’octroi d’une dotation en capital en faveur de l’Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF). L'objet n'a suscité aucune opposition digne de ce nom, tous les partis l'ayant soutenu.

Technique, le dossier était porté par le président de l'exécutif cantonal Olivier Curty (économie) ainsi que par deux de ses six collègues, Didier Castella (agriculture) et Jean-François Steiert (infrastructures). L'objet sur lequel le peuple fribourgeois s'est prononcé dimanche comportait deux chapitres.

D'abord, un transfert qui consiste en un changement de propriétaire, de l'Etat à l'Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF), pour les sites Elanco et Tetra Pak, acquis via le Fonds de promotion foncière active (Fonds PFA). Sont concernés: AgriCo, à St-Aubin, La Maillarde, à Romont, et Pré-aux-Moines, à Marly.

43 millions au total

A St-Aubin, par exemple, l'Etat prévoit un campus de pointe en Suisse dans les secteurs de l’agroalimentaire et de la biomasse. Une particularité du site, quasiment unique en Suisse, provient du fait qu’il est directement relié à 100 hectares de terrains agricoles, qui peuvent être utilisés notamment pour des tests en champ.

Il s’agit en fait juste de modifier le nom sur l’acte de propriété. Ensuite, il y a la dotation en capital, puisée aussi dans le Fonds PFA et qui doit assurer d'ici à 2034 le développement des sites industriels et le fonctionnement de l'ECPF jusqu'à son autonomie financière, prévue en 2029.

Le fonds, institué en 2019, était doté de 100 millions de francs à l'origine (il en reste 46). L'opération porte sur 43 millions au total, soit 37 millions sous forme de fonds propres pour la valeur des terrains et 6 millions à titre de capital complémentaire. Ils n'impliquent donc pas de nouvelles dépenses de la part de l'Etat.

En lançant sa campagne à fin mars, le Conseil d'Etat fribourgeois avait appelé à glisser un oui en faveur d'un «renouveau du développement économique». Pour rappel, les députés avaient accepté pour leur part le décret à la quasi-unanimité le 4 novembre, par 93 voix sans opposition et 2 abstentions.

Le taux de participation apparaît très bas. Il n'a pas dépassé 30,94%.