Transports publics – GEUn préavis de grève pour le 28 juin déposé aux TPG
mf, ats
15.6.2022 - 17:49
Le climat social s'assombrit au sein des TPG, avec une possible journée de grève en perspective. Les employés, soutenus par leurs syndicats, demandent que leurs salaires soient indexés au coût de la vie et réclament une hausse de 1,2%. La direction de l'entreprise refuse pour l'instant d'entrer en matière.
Keystone-SDA, mf, ats
15.06.2022, 17:49
ATS
Face à ce rejet, les employés des Transports publics genevois (TPG) sont déterminés à lutter pour obtenir gain de cause. Un préavis de grève a été déposé pour le 28 juin. Dans l'intervalle, une nouvelle rencontre avec la direction aura lieu. Elle permettra de savoir si le préavis «est maintenu ou retiré», indiquent mercredi le Syndicat du personnel des transports (SEV) et Transfair.
Les syndicats rappellent que le statut du personnel des TPG stipule que l'indexation des salaires au coût de la vie, calculée du mois de novembre de l'année précédente au mois de novembre de l'année en cours, «est automatique». Or, en novembre dernier, la direction a annoncé qu'elle n'appliquera pas cette disposition.
La direction des TPG a proposé en échange une prime de 500 francs pour chaque employé. Mais les syndicats estiment qu'une prime unique ne peut constituer une alternative pertinente à une indexation des salaires régulière. Une indexation permet aussi une augmentation des rentes de la caisse de pension.
Contexte difficile
Le personnel des TPG partage largement cet avis. «Plus de 90% des membres du SEV et de Transfair veulent obtenir l'indexation de l'échelle des traitements», ainsi que la prime unique. Selon les syndicats, la direction a évoqué le contexte économique difficile pour justifier sa position dans les pourparlers.
Les TPG ont essuyé une perte annuelle brute de 21 millions de francs en 2021. Grâce aux apports des pouvoirs publics pour compenser les effets de la crise sanitaire, le déficit a toutefois été ramené à 6,9 millions, ce qui est conforme au budget prévu, relèvent toutefois les deux syndicats.
Le SEV et Transfair rappellent que les autorités ont demandé aux compagnies de transports publics de maintenir leurs offres malgré la chute de la fréquentation causée par la pandémie de Covid-19. Aux yeux des syndicats, ce n'est pas aux salariés «de faire les frais» de cette politique.