BourseUne échéance de remboursement fait plonger Evergrande
afp
30.12.2021 - 06:52
L'action du géant chinois de l'immobilier Evergrande a perdu brièvement plus de 10% jeudi matin à la Bourse de Hong Kong, au lendemain d'un remboursement qui n'a selon l'agence Bloomberg pas été honoré par le groupe ultra-endetté.
Keystone-SDA, afp
30.12.2021, 06:52
30.12.2021, 07:37
ATS
Evergrande est étranglé par une dette abyssale d'environ 270 milliards de francs. Il se débat depuis plusieurs mois pour honorer ses paiements d'intérêts et ses livraisons d'appartements.
Le groupe s'était toutefois réjoui lundi d'avoir pu remettre ce mois plusieurs milliers de biens à leurs propriétaires et d'avoir remboursé certaines dettes. Evergrande devait encore s'acquitter mercredi de deux paiements sur des obligations en dollars.
L'échéance est passée sans aucun signe que le groupe a bien remboursé les 250 millions de dollars (229 millions de francs) qu'il devait, affirme jeudi l'agence d'information financière Bloomberg.
L'action d'Evergrande a perdu en matinée plus de 10% à la Bourse de Hong Kong, avant de remonter à la mi-journée (-8,4%). Le groupe dispose d'un délai de grâce de 30 jours pour honorer ce remboursement.
Echéances manquées
Le mois dernier, Evergrande avait pour la première fois fait défaut sur des paiements. Il n'avait pu rembourser des intérêts d'un montant de 82,5 millions de dollars ().
Malgré plusieurs échéances manquées en septembre, le groupe était jusque-là toujours parvenu à rembourser in extremis ses créanciers.
Evergrande est l'ex-numéro un national de l'immobilier, un secteur pilier pour la croissance du géant asiatique. Malgré les déboires de l'entreprise qui pénalise un pan entier de son économie, Pékin semble néanmoins écarter le risque d'une catastrophe qui atteindrait l'ensemble du système financier.
Ces dernières années, Evergrande a réalisé une multitude d'investissements, parfois hasardeux, dans des secteurs aussi divers que le tourisme, la santé ou encore la voiture électrique.
En octobre, les autorités avaient fustigé une diversification menée «aveuglément» par un groupe «très mal géré». Un haut responsable de la banque centrale avait par ailleurs pressé Evergrande à céder des actifs et accélérer la reprise des chantiers.