Conjoncture Une normalisation est en vue pour l'économie suisse

vj

30.6.2021 - 09:37

Affichant des perspectives très favorables, l'économie suisse se trouve désormais sur la voie de la normalisation, estime le KOF à la lumière de son baromètre conjoncturel. En juin, l'indicateur a toutefois fléchissant de 10,3 points en un mois à 133,4 points.

Keystone-SDA, vj

Le KOF explique le repli par l'affaiblissement des indicateurs pour le secteur manufacturier et les autres services. Ceux des branches de la restauration et de l'hébergement, de la demande étrangère ainsi que du secteur financier ont également contribué à l'évolution défavorable (archives).
Le KOF explique le repli par l'affaiblissement des indicateurs pour le secteur manufacturier et les autres services. Ceux des branches de la restauration et de l'hébergement, de la demande étrangère ainsi que du secteur financier ont également contribué à l'évolution défavorable (archives).
ATS

Le baromètre conjoncturel se dirige désormais vers sa moyenne à long terme, écrivent mercredi les chercheurs de l'institut de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. A la vive progression des derniers mois, l'indicateur ayant présenté en mai un plus haut historique à une valeur corrigée à la hausse d'un demi-point à 143,7 points, succède désormais un mouvement correctif.

L'évolution affichée en juin s'est inscrite dans la fourchette des économistes sondés par l'agence AWP, les experts ayant attendu une valeur pour juin entre 130,0 et 146,0 points. En dépit de la correction présentée sur le mois sous revue, le baromètre des prévisionnistes zurichois reste néanmoins bien au-dessus de sa moyenne à long terme.

Le KOF explique le repli par l'affaiblissement des indicateurs pour le secteur manufacturier et les autres services. Ceux des branches de la restauration et de l'hébergement, de la demande étrangère ainsi que du secteur financier et des assurances ont également contribué à l'évolution défavorable.

Consommation privée

Quant aux indicateurs reflétant la consommation privée, ils ont enregistré une inflexion comparativement faible. Dans l'industrie manufacturière (fabrication et construction), l'ensemble des sous-secteurs se sont affaiblis, du fait principalement de l'évolution négative observée au niveau des commandes, des achats de produits intermédiaires et de l'évaluation générale des affaires.

Les attentes en matière d'emploi, de limites de production et de stock n'ont quant à elles laissé paraître qu'un faible tassement. Il n'en demeure pas moins que tous les indicateurs sectoriels de l'industrie manufacturière se sont établis à un niveau bien supérieur à leurs moyennes respectives à long terme.

Au regard du mois précédent, l'industrie métallurgique, celle du papier et de l'imprimerie ainsi que celle des produits chimiques, pharmaceutiques et des matières plastiques ont affiché les baisses les plus marquées. Le repli du secteur de l'alimentaire est le plus modeste.