USACroissance du PIB au 3e trimestre revue à la hausse
afp
22.12.2022 - 16:24
La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au 3e trimestre a été révisée en hausse jeudi, et s'établit à 3,2% en rythme annualisé, selon la 3ème et dernière estimation publiée par le département du Commerce.
Keystone-SDA, afp
22.12.2022, 16:24
22.12.2022, 19:00
ATS
La première estimation faisait état d'une croissance de 2,6%, et avait déjà été révisée une première fois, à 2,9%. Cela a surpris les analystes, qui ne s'attendaient pas à une nouvelle révision en hausse.
La croissance du PIB est de 0,8% si l'on compare simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées, contre 0,6% initialement estimés.
La consommation des ménages entre juillet et septembre a été plus élevée qu'initialement estimé, de même que les investissements fixes non résidentiels, précise le département du Commerce.
«Malgré une hausse rapide des taux d'intérêt, l'économie est en croissance et, surtout, les ménages continuent de dépenser. Cependant, à l'avenir, en 2023, nous prévoyons une trajectoire de croissance plus lente, même si nous ne prévoyons pas de contraction de l'activité», souligne Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.
La banque centrale américaine (Fed) relève son taux directeur depuis le mois de mars, pour faire ralentir l'activité économique et ainsi faire baisser l'inflation.
Elle l'a de nouveau relevé lors de sa dernière réunion, la semaine dernière, réduisant cependant le montant de la hausse du taux, mais avertissant que les taux resteraient élevés pendant un moment afin de s'assurer que l'inflation ralentit de manière durable.
Ainsi, selon Rubeela Farooqi, «même si la croissance ralentit à un rythme inférieur au potentiel» en 2023, «l'accent mis sur la réduction de l'inflation signifie que les taux resteront plus élevés plus longtemps l'année prochaine».
Le PIB s'était contracté lors des deux premiers trimestres de l'année, reculant de 1,6% puis de 0,6%. Sans tomber cependant dans la récession à ce stade, selon l'administration Biden, mais aussi de très nombreux économistes.
Ils estiment en effet que, bien que ces deux trimestres consécutifs de baisse du PIB correspondent à la définition communément admise de la récession, la solidité, notamment, du marché de l'emploi ne permet pas de faire entrer la première économie du monde dans cette case.