PrixUSA: l'inflation baisse fortement en novembre sous 3,0%
afp
22.12.2023 - 15:18
L'inflation a fortement baissé en novembre aux Etats-Unis à 2,6% sur un an, se rapprochant ainsi de l'objectif de 2%, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la Fed, publié vendredi par le département du Commerce.
22.12.2023, 15:18
ATS
Et la révision à la baisse d'octobre a montré que l'inflation était en fait déjà passée sous la barre des 3,0% en glissement annuel à 2,9%.
Les responsables de la Réserve fédérale avaient souligné, le 13 décembre à l'issue de leur réunion, que «l'inflation a ralenti au cours de l'année écoulée mais reste élevée».
Ils la voient désormais ralentir un peu plus vite que ce qu'ils prévoyaient en septembre. Elle devrait tomber à 2,4% sur un an fin-2024, contre 2,5% précédemment anticipés. Mais il faudra attendre 2026 pour la voir retrouver le niveau souhaité de 2,0%.
Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, publié plus tôt dans le mois et sur lequel sont indexées les retraites, a montré une légère baisse en novembre par rapport à octobre, à 3,1% sur un an contre 3,2%.
Quant aux dépenses des consommateurs, elles ont augmenté en novembre, début de la saison des fêtes de fin d'année, de 0,2% par rapport à octobre (contre 0,1% en octobre par rapport à septembre).
Les revenus des ménages, eux, ont progressé de 0,4%, contre 0,3% le mois précédent.
«Les revenus sont en hausse, les dépenses sont en hausse et l'inflation est en baisse. Même le taux d'épargne a légèrement augmenté. Ce rapport est la meilleure nouvelle économique depuis longtemps, et arrive juste à temps pour les fêtes de fin d'année», a commenté Robert Frick, économiste à la Navy Federal Credit Union.
Rebond des commandes de biens durables
Face à l'inflation, la Fed a relevé ses taux de cinq points de pourcentage depuis mars 2022. Cela renchérit le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, et décourage la consommation et l'investissement, ce qui, in fine, permet de desserrer la pression sur les prix.
Les taux se situent dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, au plus haut depuis 22 ans, depuis juillet. La Fed les a laissés à ce niveau lors de ses trois dernières réunions, afin de ne pas peser trop fort sur l'activité économique, et d'éviter la récession.
Car les pleins effets des hausses de taux mettent du temps à se faire sentir entièrement dans l'économie réelle.
Les responsables de la Fed voient désormais les taux commencer à être abaissés en 2024, et envisagent majoritairement trois ou quatre baisses l'année prochaine, pour les amener à 4,6% fin 2024.
Par ailleurs, les commandes de biens durables ont rebondi fortement et bien plus qu'attendu en novembre, grâce notamment aux nouvelles commandes d'avions, après une chute en octobre, selon les données publiées vendredi par le ministère du Commerce.
Le montant total des commandes s'est élevé à 295,4 milliards de dollars, soit une hausse de 5,4% par rapport à octobre, dont la chute a par ailleurs été révisée à -5,1%, un peu moins forte qu'initialement annoncé. Les analystes attendaient une hausse pour novembre de 2,0% seulement, selon le consensus de Market Watch.
Les biens considérés comme durables sont ceux utilisés pendant trois ans ou plus, comme les voitures et les appareils électroménagers ou électroniques.
Ils sont considérés comme un bon indicateur de la santé de l'économie américaine.
La croissance économique, qui a surpris par sa vigueur encore au troisième trimestre, pourrait cependant avoir déjà commencé à ralentir.
«Les récents indicateurs suggèrent que la croissance de l'activité économique a ralenti depuis son rythme solide du troisième trimestre», avait commenté la Fed le 13 décembre.
Les chiffres sur l'évolution du PIB américain au 4e trimestre seront publiés le 25 janvier.