Economie USA: l'inflation ralentit en janvier, mais moins que prévu

ATS

13.2.2024 - 14:32

L'inflation a ralenti en janvier aux Etats-Unis, mais a néanmoins déçu car elle n'est pas encore tombée sous les 3% comme attendu, alors que la question du pouvoir d'achat est centrale dans la course à la Maison Blanche.

Le président démocrate Joe Biden, candidat à sa réélection, met régulièrement en avant les vertus de sa politique économique, surnommée "Bidenomics", qui, selon lui, a permis à l'économie de rester solide et de privilégier les moins aisés, tout en faisant ralentir l'inflation. (archives)
Le président démocrate Joe Biden, candidat à sa réélection, met régulièrement en avant les vertus de sa politique économique, surnommée "Bidenomics", qui, selon lui, a permis à l'économie de rester solide et de privilégier les moins aisés, tout en faisant ralentir l'inflation. (archives)
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Les prix ont augmenté de 3,1% sur un an en janvier, contre 3,4% en décembre, selon l'indice CPI publié mardi par le département du Travail.

Cela a pourtant déçu les analystes, qui espéraient voir l'inflation tomber sous les 3% pour la première fois depuis mars 2021, lorsque l'activité économique se redressait après la crise provoquée par le Covid-19. Ils tablaient sur 2,9%, selon le consensus de Market Watch.

Sur un mois seulement, la hausse des prix est de 0,3%, un peu plus qu'en décembre (0,2%), tirée notamment par le logement, qui représente plus des deux tiers de ce rebond.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, reste stable à 3,9% sur un an. Elle est de 0,4% sur un mois, en légère hausse par rapport à décembre.

L'inflation est l'un des principaux thèmes dans la course à la Maison Blanche, car la flambée des prix a fortement réduit le pouvoir d'achat des ménages, tant pour les courses au supermarché, que pour se loger, ou pour remplir d'essence les réservoirs de leurs voitures, souvent indispensables.

Le président démocrate Joe Biden, candidat à sa réélection, met régulièrement en avant les vertus de sa politique économique, surnommée «Bidenomics», qui, selon lui, a permis à l'économie de rester solide et de privilégier les moins aisés, tout en faisant ralentir l'inflation.

Il est accusé pourtant de mener une politique inflationniste par l'ancien président Donald Trump, qui espère revenir à la Maison Blanche et est bien placé pour remporter l'investiture du parti républicain.

Patience à la Fed

Ces chiffres de l'inflation devraient par ailleurs convaincre la banque centrale américaine (Fed) d'être patiente avant d'entamer son assouplissement monétaire.

Après avoir relevé ses taux à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans pour ralentir la demande et ainsi juguler la forte inflation, elle prévoit désormais, en effet, de commencer à les abaisser dans les prochains mois.

Les acteurs du marché espéraient une première baisse dès la prochaine réunion, les 19 et 20 mars, mais les responsables de l'institution ne cessent de marteler qu'il leur faudra avoir une confiance plus solide dans le fait que le ralentissement de l'inflation est durable.

L'indice CPI est celui sur lequel, notamment, sont indexées les retraites. La Fed privilégie, elle, une autre mesure de l'inflation, l'indice PCE, qu'elle veut ramener à 2% – niveau considéré comme sain pour l'économie -, et dont les données pour janvier seront publiées le 29 février.

En décembre, l'inflation PCE est restée stable à 2,6% sur un an, mais, hors alimentation et énergie, est tombée à 2,9%, son plus bas niveau depuis près de trois ans.

En zone euro, l'inflation était de 2,8% sur un an en janvier, avec toutefois de fortes disparités selon les pays. La France figure parmi les pays ayant la plus forte hausse des prix, à 3,5%.

ATS