Climat2023 deuxième année la plus chaude depuis le début des mesures
uc, ats
28.12.2023 - 12:42
L'année 2023 a été trop douce d'environ 1,5 degré, ce qui en fait la deuxième année la plus chaude depuis le début des mesures, après 2022. De plus, le temps a été globalement un peu trop humide et trop ensoleillé, avec de grandes différences selon les mois.
uc, ats
28.12.2023, 12:42
ATS
L'année 2023 a été exceptionnellement douce et se classe, avec un écart d'environ 1,5 degré par rapport à la moyenne à long terme 1991-2020, en deuxième position depuis le début des mesures en 1864. Seule l'année précédente a été encore un peu plus douce, a indiqué jeudi MeteoNews dans un communiqué.
Avec un écart de plus de 2 degrés, les mois de juin, septembre et octobre ont été exceptionnellement chauds. Le mois de septembre a été de loin le plus chaud depuis le début des mesures, le mois d'octobre se classant en deuxième position.
L'automne a également été le deuxième le plus chaud jamais mesuré, l'été se classant en cinquième position. Dans l'ensemble, la plupart des mois de cette année ont été supérieurs à la norme de 1991 à 2020. Seul le mois d'avril a été trop frais, tandis que mai et novembre se situaient à peu près dans la norme.
Records battus
La température la plus élevée a été mesurée le 28 août à Genève avec 39,3 degrés, un record au nord des Alpes en Suisse. La température la plus basse remonte au 19 janvier avec -25,8 degrés au Jungfraujoch.
Les vagues de chaleur récurrentes en été, notamment en juillet et en août, ont également été remarquables. Le dôme de chaleur dans la deuxième moitié du mois d'août a notamment été exceptionnel, certains sites de mesure avec des séries parmi les plus longues ont battu des records de température maximale journalière en août.
Il convient également de mentionner l'altitude record de l'isotherme du zéro degré, qui a atteint 5298 mètres dans la nuit du 20 au 21 août, le record précédent de 5184 mètres ayant été largement dépassé.
Trop humide
L'année 2023 a été dans l'ensemble légèrement trop humide, l'écart étant d'environ 10%. Les précipitations ont été réparties de manière très inégale sur les différents mois, six mois ayant été trop humides et six mois trop secs.
Les mois de novembre et décembre ont été particulièrement humides, avec des crues, alors que février et juin ont été exceptionnellement secs. Dans le nord et le nord-est de la Suisse, on a enregistré localement le mois de novembre le plus humide depuis le début des mesures, alors que le mois de juin a été le moins pluvieux dans de nombreuses stations de mesure.
L'hiver très sec a en outre entraîné un faible enneigement en montagne. Mais le nord des Alpes a connu début décembre des chutes de neige généralisées avec des quantités de neige fraîche localement exceptionnelles.
Orages fréquents
Les orages ont été un peu plus fréquents que d'habitude cette année, avec un total d'un peu plus de 360'000 décharges de foudre. Le plus violent a été enregistré le 24 juillet à La Chaux-de-Fonds, avec notamment une rafale maximale de 217 km/h, ce qui a provoqué des dégâts considérables.
L'année dernière, le soleil a brillé un peu trop souvent, avec un écart d'environ 4%. Les différences entre les mois sont importantes: seuls quatre mois ont été trop ensoleillés, contre huit mois trop nuageux.
L'ensoleillement a été particulièrement important en février et en septembre, tandis que janvier et novembre ont été très peu ensoleillés. Dans certaines stations, l'automne et le mois de septembre ont été les plus ensoleillés depuis le début des mesures, tandis que novembre a été localement le moins ensoleillé.