Bolivie 4 nouveaux morts dans des manifestations

ATS

17.11.2019 - 05:10

Des partisans de l'ancien président bolivien Evo Morales jettent des pierres à Cochabamba. La veille au moins 8 personnes ont été tuées à Sacaba dans des affrontements avec les forces de l'ordre.
Des partisans de l'ancien président bolivien Evo Morales jettent des pierres à Cochabamba. La veille au moins 8 personnes ont été tuées à Sacaba dans des affrontements avec les forces de l'ordre.
Source: KEYSTONE/AP/JUAN KARITA

Quatre personnes ont été tuées samedi dans des manifestations en Bolivie. Cela porte à au moins 23 morts le bilan depuis fin octobre et le début de la crise qui secoue le pays, a annoncé la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).

La CIDH, un organe de l'Organisation des Etats américains (OEA), a également recensé au moins 122 blessés depuis vendredi, a-t-elle précisé sur son compte Twitter.

La CIDH a dénombré neuf décès depuis vendredi, des chiffres corroborés par le Défenseur du peuple (équivalent du Défenseur des droits en France) de Cochabamba (centre), fief de l'ex-président Evo Morales, qui a démissionné le 10 novembre.

Des affrontements opposent des partisans de l'ancien chef de l'Etat socialiste aux forces de l'ordre depuis que la sénatrice de droite Jeanine Añez a pris le pouvoir.

Les violences continuent

Décret critiqué

Ce bilan depuis vendredi diffère cependant de celui établi par le gouvernement, qui le maintient à cinq morts à ce jour. Jerjes Justiniano, ministre de la Présidence, a dit à des journalistes samedi soir qu'il allait demander «aux médecins-légistes d'accélérer leur travail», sans confirmer ce nouveau bilan.

La CIDH a par ailleurs jugé «grave» le décret pris jeudi par Mme Añez qui autorise la participation de l'armée dans le maintien de l'ordre tout en l'exonérant de toutes responsabilités pénales. M. Morales a critiqué ce décret sur Twitter en estimant qu'il donnait «carte blanche et impunité pour massacrer le peuple».

Evo Morales, 60 ans, s'était proclamé vainqueur de la présidentielle du 20 octobre, prétendant ainsi effectuer un quatrième mandat. Mais l'opposition a crié à la fraude et de nombreuses manifestations, parfois très violentes, ont eu lieu. Une mutinerie au sein de la police et enfin son lâchage par l'armée l'ont poussé à quitter la présidence.

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