A 2 semaines du procès Nicolas Zepeda perd ses avocats

ATS

17.11.2023 - 15:52

Renaud Portejoie et Julien Dreyfus, les deux avocats de Nicolas Zepeda, n'assurent plus la défense de leur client. Ce dernier doit être jugé en appel en décembre pour l'assassinat présumé de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki en 2016, qui était étudiante à Besançon.

En première instance, au printemps 2022 devant les assises du Doubs, Nicolas Zepeda avait été condamné à 28 ans de réclusion criminelle (archives).
En première instance, au printemps 2022 devant les assises du Doubs, Nicolas Zepeda avait été condamné à 28 ans de réclusion criminelle (archives).
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«Nous n'assurons plus la défense des intérêts de M. Nicolas Zepeda», a indiqué vendredi Me Julien Dreyfus. «Je ne peux ni commenter la décision qui a été prise, ni les circonstances dans lesquelles cette décision a été prise.»

Cette annonce intervient alors que le procès en appel du Chilien de 32 ans doit se tenir du 4 au 22 décembre devant la cour d'assises de Haute-Saône, à Vesoul.

En première instance, au printemps 2022 devant les assises du Doubs, Nicolas Zepeda, alors défendu par Me Jacqueline Laffont, avait été condamné à 28 ans de réclusion criminelle. En février dernier, son premier procès en appel avait été renvoyé après qu'il eut récusé son nouvel avocat, Me Antoine Vey.

Hurlements de terreur

Selon l'enquête, Narumi Kurosaki, arrivée à Besançon à l'été 2016 pour y apprendre le français, avait rompu avec Nicolas Zepeda qu'elle avait rencontré lorsqu'ils étudiaient tous deux au Japon. Sans la prévenir, l'amoureux éconduit était venu la retrouver à Besançon et avait passé avec elle la nuit du 4 au 5 décembre 2016.

Cette nuit-là, dans la résidence universitaire, des témoins disent avoir entendu des «hurlements de terreur» et un bruit sourd «comme si on frappait». Personne n'a plus revu la Japonaise au visage fin, alors âgée de 21 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Depuis le début, le Chilien à l'allure juvénile martèle qu'il n'a rien à voir avec la disparition de Narumi, malgré l'accumulation d'indices accablants (témoignages, téléphonie, géolocalisation de la voiture louée par l'accusé...).